"Ce blog pour réapprendre aux femmes à aimer vivre avec les hommes, et mieux comprendre le monde francophone contemporain"
Sébastien

"Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée. Si tu es avec quatre personnes, et qu'elles te semblent toutes saines, ce n'est pas bon."
Jean-Claude Van Damme

"Je dédie ce blog à Naples, aux femmes, à la géographie, à la mesure et à l'intelligence."
Guillaume


samedi 31 décembre 2011

Jean François Troin - Train de nuit et TGV

Un homme plein de bon sens. Des hommes comme lui représentent ce que la France produit de meilleurs. Bien sûr, ils sont très conservateurs, mais ils font montre d'un certain bon sens, d'une mesure raisonnable, d'un discernement simple, d'une solidité d'esprit, bref de ce qui manque aux fanatiques progressistes tarés, aux salopards capitalistes sincères, qui pullulent aujourd'hui et rendent ce pays invivable.

samedi 24 décembre 2011

"C'est qui Jospeh ?"

post pas fini
je rentre de la messe et je dois aller manger
mais je ne veux pas perdre ce qu ej'ai commencé

"Joseph, le mari de Marie !", me répond la maman d'un enfat de choeur, situé au premier rang avec moi.
J'ai déposé mes grands-parents à l'église, mais le temps de me garer je ne les ai ps retrouvés. Je me rends devant la nef afin de les apercevoir, mais de guerre lasse, j'accepte l'invitation à m'asseoir au 1er rang, d'où j'aurais un point de vue imprenable sur les évolutions théâtrales des enfants, car c'est la messe des enfants.
Un détail que j'ai remarqué est que le curé n'a pas prononcé une seule fois le mot "Noël". A la place, une sucession de scénettes L'amour de Dieu, sans arrêt, Dieu qui nous aime et Dieu qu'on doti aimer, et dans les chansons pareils. je sui assez convaincu que c un contresens total, ce sont les il faut s'aimer les uns les autres
à ce stade, je ne sais pas si c'est l'effet de la nouveauté, ou de la très jolie fille noire qui chante l'Ave Maria, mais je me dis qu'il faut se mettre à baiser beaucoup d'arabes et de noires de sindiennes des siciliennes afin de regénérer cette race complétement à bout de souffle.
ce qui inclue une tolérance à l'adultère

Mon cadeau de Noël

Frais comme un ananas de Bobo-Dioulasso, ou une jeune Compiegnoise en vadrouille.

canal putsch 0:58 par mozinor

jeudi 22 décembre 2011

Elle ne l'aimait pas. Lui non plus.

Elle ne l'aimait pas
Lui non plus.
Quelle drôle de chose que l'existence !
Elle ne l'aimait pas
Lui non plus.
Ils auraient pu faire connaissance
Mais ils ne s'étaient jamais vus

samedi 10 décembre 2011

Encore du boudin... de Marcel Rufo.

Le boudin, c'est le discours médiatique frnaçais.
Aujourd'hui c'est du Rufo, tout frais cueilli dans le Pélerin Magazine de ma grand-mère.
Je venais passer la 2e couche sur son portable*, mais la peinture avait mal prise en raison du froid, fournissant le résultat tellement désastreux que j'ai jugé cette 2e couche pas franchement nécessaire.
Que dit-il Ruffo : "Je souhaite qu'un jour l'université permette d'étudier la maçonnerie ou la boulangerie."
Ce n'est ni bon, ni mauvais, ça n'a simplement pas grand sens, c'est ce qu'on appelle une déclaration de bonne volonté. Ceci appuyé par une série d'arguments déconnectés de toute réflexion en prise avec quoi que ce soit, sinon avec des déclarations de bonnes volontés. C'est comme si un Américain entrant dans une boîte à partouzes angevine disait : "Je veux un gateau à la crème avec des brocolis à l'intérieur. Mais je veux aussi que le gateau vole dans le ciel au dessus des couples en train de copuler. Et je veux aussi que dans ce gateau, il y a un nounours, mais que ce nounours ne soit pas sali par la crème du gateau. And I want it now."
Quelque chose comme ça.
Ce qui est intéressant, c'est que ce Marcel Rufo se définit comme pédo-psychiatre. Il anime d'ailleurs à ce titre une émission sur une chaîne publique française.
Aujourd'hui, c'est donc aux psy qu'on demande de se la ramener sur tout et n'importe quoi, alors qu' il y a quelques années, ce privilège était la chasse gardée des chirurgiens, autres grands pédants de notre doux pays.
Lors de la réforme orthographique, on pouvait ainsi entendre un illustre imbécile de la profession se la ramener sur le fait qu'il faille conserver l'orthographe classique, car ainsi on devinait que "hôpital", grâce à son accent circonflexe venait de "hospes" qui a donné "hôte" et donc patati patata...
En réalité "opital" apparaît vers 1170. A l'époque on disait "opital" parce que ça faisait à peu près 500 ans que personne ne prononçait ce genre de syllabe en "sp".
Mais dès 1190 on voit apparaître "hospital", c'est que quelques non moins anonymes pédants s'étaient faits la même réflexion que ce chirurgien. Comme quoi la pédanterie est de tout temps. L'ennui est qu'elle a la vie plus dure que le bon sens.
Quelques siècles après, on dit pourtant de nouveau "opital" comme aujourd'hui. C'est ainsi, des lois phonétiques dirigent l'évolution des langues, et il se trouve que lorsqu'un effort articulatoire est inutile -celui consistant à dire "sp" pour "p" alors que ça n'apporte rien au sens, il disparaît-.
C'est compter sans la pédanterie de l'Académie Française qui décide lors d'une réforme de rajouter un accent circonflexe pour bien montrer que le peuple a tort et qu'il est ignorant s'il ne connaît pas l'orthographe.
Ainsi des milliers de professeurs apprendront à leurs élèves pour qu'ils ne soient pas des ânes et leur faire croire que ce qu'ils apprennent à un sens que "hôpital" s'écrit ainsi car "avant il y avait un s."
Et les chères têtes d'anges d'imaginer que le "s" s'est envolé comme par magie déployer ces ailes sur le o.
D'un côté, c'est mignon tout plein, et puis il faut bien apprendre quelque chose.
De l'autre, la dyslexie est une maladie qui ne se développe qu'à l'apprentissage de la lecture, uniquement dans les pays où l'orthographe n'est pas phonétique. Que chacun juge.
Après cette résumée, quoique déprimante histoire de la pédanterie, je propose à ceux qui ont l'estomac bien accroché de se pencher sur le boudin de Rufo, avertis qu'ils sont que tous ça c'est des contes.
Mais pas des contes initiatiques, de ceux qui sous une trame malicieuse transmette des vérités cachées, inaccessibles à la lumière pleine -vera Lucia-. Non, plutôt le genre de contes de bonne femmes dont notre pays a le secret.
*Lapsus calami, pour "portail". Le lecteur aura sans doute corrigé de lui-même.
Pélerin Magazine du 8 décembre 2011.
injonction, Université des métiers, ...il retrouverait à la fac l'étudiant fleuriste, l'étudiant boulanger (sans oublier le schtroumpf pompier et son fidèle acolyte le schtroumpf cosmonaute), réussites fabuleuses de boulangers français outre-atlantique, carte d'étudiant des métiers, parcours d'excellence, horizontal...
p

jeudi 8 décembre 2011

11 décembre : le train est mort, vive le train.

Il n'y a pas beaucoup de sujets de discussions en France.
Si on est avec des ingénieurs, on parle de magnétoscopes, de frigos : c'est chiant..
Si on est avec des filles de la ville, des fleurs de bitûme, des beurettes du 93, de Toulousaines en folie, ou de Belges en général on parle de cul, sous des formes plus ou moins détournées : c'est moins chiant, mais lassant tout de même, car au fond il s'agit toujours de fluides, de mécaniques, de mouvements, de la relativité de l'espace et du temps.
Il est rare qu'on parle de politique, parce qu'on finit vite par se détester.
Avec les allumés, on parle de spiritualité, d'énergie, amour : bref de cul
et -j'oubliais- la plupart du temps, en fonction de la proximité de Paris, réelle ou métamorphique, on parle de supports de "culture" formels -livres, films, cds, toiles de maître, photographies, spectacles-
mais,
avec le commun des mortels
en France,
on parle d'infrastructures
bagnoles et train en tête, -laissant étrangement la plupart du temps les avions dans l'air- véritables fortifiants de l'âme française.
La suite, le 11 décembre

samedi 3 décembre 2011

Le syndrome de Cherbourg....

Pour les filles de Cherbourg qui, parait-il, se la pètent grave, toutes empruntées qu'elles sont de leur régio-charisme nouvelle vague, ce sont les reines des tchatcheuses, m'a t'on raconté. Mais il n'y a pas qu'à Cherbourg qu'on regarde la pluie tomber sur le pavé à la nuit tombante. A Gand on fait ça aussi. 



En ce temps-là j’étais en mon adolescence

Je vins à Naples, le jeudi 2 février 2006, par l'easy Jet de l'après midi. Depuis, ce sont des trous dans ma mémoire. Tout a commencé par un évènement traumatique et tragique, qui m'est resté entêté comme une image verbale.

 Au lieu de photos que je ne pouvais pas faire, je tirais des images verbales instantanées
Je suis retournée à Naples deux ans après, à moitié mort, 15 jours, le lundi 14 janvier 2009. Et, comme au début du livre Armando dans la globalisation (à paraître), je ne me souviens plus de rien. Je sais que j'ai passé le nouvel an, seul, à la Chaud de Fond, dans le Jura Suisse, dans un bar qui s'appelle le Cavalier bleu. Ensuite comment je suis arrivé devant ces Peronies à Naples, c'est un mystère.

Puis il y eu Palerme, le 30 mars 2009, mais sans passer par Naples. Après Palerme, j'ai inauguré ma période Belge. A Gand, il y avait beaucoup d'archéologie, c'est à dire : on ne passe pas ! Et l'intérieur des bars belges brûlait comme mon cœur, tour à tour, comme le temple d’Éphèse ou la Place Rouge de Moscou quand le soleil se couche.

De l'archéologie sous la neige
Alors je suis parti à Naples en avion pour fuir l'hiver et l'archéologie
Un mois en février-mars 2010, puis, en avril, 15 jours, et par la suite, une nuit en décembre 2010, et une demie-journée en mars 2011. Et à présent encore, et encore, pour enfin terminer ce que je suis venu faire en 2006, avant cet épisode tragique.

jeudi 1 décembre 2011

Autonomie régionale en province.....l'hypothèse du non

Nous savions que les britanniques avaient dévolus des pouvoirs politiques importants à l'Ecosse et au Pays de Galle. Mais une réforme territoriale a aussi été engagé en Angleterre, à partir de 1997 par les Travaillistes (texte ci dessous). Ce projet a été abandonné suite à un référendum en 2004, qui demandait aux habitants des régions anglaises concernées, s'ils étaient favorables à l'autonomie régionale. La réponse fut "non" à 78 %. 
Cela rappelle, en France, le référendum de 2010 sur l'autonomie de la Martinique, qui fut aussi négatif à 80%
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/DOM-Non-a-plus-d-autonomie-163847/

"Initially the government pursued a similar territorial devolution policy for the English regions but the overwhelming defeat of the first referendum in the North East totally derailed the policy. This is a good example of the poverty of such territorialist thinking. The idea was to begin where support for regional autonomy was supposedly most prevalent: the three northern regions of North East, North West and Yorkshire/Humberside. With no political territorial tradition there were no obvious ‘capital cities’" Source : http://www.lboro.ac.uk/gawc/rb/rb203.html

PS : " Approuvez-vous la création d’une collectivité unique exerçant les compétences dévolues au Département et à la Région, tout en demeurant régie par l’article 73 de la Constitution », à cette question, le "oui" l’a emporté en Guyane avec 57,48% des suffrages exprimées, tout comme en Martinique où le score est de 68,3% de oui."

Deux semaines après avoir voté non à l'autonomie, les martiniquais et les guyanais on votés oui pour la fusion de leurs collectivités territoriales en une seule. Ils ont certainement cru que ce vote allait favoriser la construction d'une centrale nucléaire à fusion à Fort de France. On comprend mieux alors l’enthousiasme de ces braves gens.

Contraception et transport amoureux

Lorsque la merveilleuse Nadia Cassini se demande "A chi la do stasera..."
http://spqrxx.blogspot.com/2011/11/pour-celles-qui-partent-pour-le-grand.html

........La seule solution pour elle  de chanter ça, c'est la certitude que la relation sexuelle du jour se fera sous contraceptif. Sinon, elle ne prendrait pas la responsabilité de se reproduire avec le premier qui lui dit qu'elle est belle.

Les féministes considèrent souvent que la contraception a libéré la femme : la pilule a rendu à la jeune femme l'usufruit de son ventre, de sa fécondité. La contraception donne à la femme le choix de graduer l'ouverture de sa relation à l'homme, elle lui permet de négocier avec lui.
La question qui se pose devient alors : en regard de quoi la femme choisie t'elle de négocier, ou pas, avec son partenaire la richesse de la relation qu'elle entretient avec lui, richesse que l'on peut définir comme  l'acceptation réciproque des possibles, en premier lieu  de l'enfantement. Si l'amour est libre, et que l'on tombe amoureux de qui l'on veut, le choix du contraceptif ou pas, lui, est totalement pragmatique et normatif. Cette norme correspond à une hiérarchie dans une échelle de valeur. Figure ci-dessous :


Puisque c'est la femme qui enfante, on peut faire l'hypothèse, en suivant Nadia Cassini, que cette dernière pose la question du choix, choix de contrarier sa fécondité ou pas, davantage que l'homme. Il existe bien une féminité rebelle, alternative et anarchiste, mais probablement que la punk ressemble fortement, du point de vue de sa vie amoureuse, à la bourgeoise bcbg, simplement elle se réfère à une autre hiérarchie de valeurs : le chanteur toxico d'un groupe pop sera le partenaire idéal pour l'une, et le cadre supérieur, pour l'autre. 

Comment évaluer la puissance normative d'une société ? 

Marchés nationaux  mondiaux de l'assurance cargo
L'assurance est certainement un bon indicateur de la valeur que les membres d'une société donnée s'accordent à eux même. Le fromage ci-dessus présente les grands marchés de l'assurance des marchandises transportés. L'assurance vie serait sans doute un meilleurs critère pour évaluer la valeur d'un individu par rapport à un autre. Mais, Si l'on se prête à un exercice de réification des gens, ou d'anthropomorphisation de la marchandise, on peut dire que l'amour est un transport....

Ainsi, les pays listés sur le fromage sont ceux dans lesquels le transport amoureux est sur-valorisé, et donc où le con-trôle, c'est à dire, encore une fois, la maîtrise de la fécondité, est maximum. Dans ces pays, l'amour n'y est pas libre. 



mercredi 30 novembre 2011

Cartogramme de la ville globale
















Dans les années 70, l'Ecole Française de Rome investit dans un programme expérimental top secret dont l'objectif était de faire travailler des historiens sur des questions économiques et sociales contemporaines.  Quelques historiens de la Renaissance furent recrutés dans la plus grande discrétion avec comme consigne de résoudre les grandes questions urbaines qui agitaient alors l’intelligentsia mondiale. Rapidement, il se révéla que l'Italie du sud était le terrain le plus favorable à l'exercice de cette nouvelle science. Terrain vierge en sciences sociales, incompréhensible et répulsif pour les italiens eux même, où les réseaux de l'Ecole française, dédiés aux archéologues, pouvaient être utilisé à des fins beaucoup plus actuelles. Naples devint le centre principal de cette recherche et fut considéré comme un laboratoire de l'urbanisation contemporaine. Ce programme permit la traduction de concepts urbains originaux, de l'Italien vers le Français. D'autres outils  furent forgés de manière inédite, puis discrètement intégrés dans la langue française, sans que personne ne se rende compte de rien.

Les résultats furent mitigés. Si l'Italie devint progressivement de plus en plus familière aux scientifiques français, c'était le fruit d'un travail de traduction ésotérique et non pas d'une prise de conscience...non pas franche, car Naples était, en quelque sorte, une zone franche, mais disons, vulgaire. L'Italie n'était pas devenue une "évidence". Bien que fécond, ces travaux franco-italiens n'ont pas produit des représentations à la mesure du champ et de la liberté considérable dont ces scientifiques d'élites disposaient. Il en a résulté une approche urbaine relativement occulte, victime de la semi-clandestinité qui frappait ces recherches. Il a fallu attendre d'autres travaux, venus d'ailleurs, pour que le point de vue sur la ville change radicalement, les deux cartes présentés ci-dessus et dessous, qui datent des années 2000, en sont des exemples.

La carte ci-dessous présente des Etats dont la surface est proportionnelle à l'importance des villes globales qu'ils abritent (cf. carte ci en haut), et dont la forme varie en fonction de l'éloignement des villes globales entre elles. Ainsi, l'Italie apparaît à l'échelle mondiale comme particulièrement visible et anormalement hypertrophiée. Cela du fait de l'importance de Milan, et de l'éloignement entre Milan et Rome de 486 km. (Ces cartes datent de 2000, si elles étaient réactualisées en 2010, l’Espagne, avec Madrid et Barcelone distants de 500 km, apparaîtrait agrandie de la même manière).

Le "stock" d'informations disponibles au sein d'une ville est la mesure exacte de l'importance des échanges d'informations entre cette ville et toutes les autres villes du monde. De même que les agriculteurs considèrent la Surface Agricole Utile, en science sociale, il est possible de dire que c'est la quantification des "informations" qui naissent des interactions sociales et économiques entre les citadins d'ici et d’ailleurs, qui permet de mesurer la Surface Economique Utile d'un Etat. A ce niveau, l'Italie est très importante.


Source des cartes : http://www.lboro.ac.uk/gawc/rb/rb31.html

Les informations présentées dans ce texte à propos de l'école française de Rome n'engagent que leur auteur.

mardi 29 novembre 2011

Then, when the autumn came they all flew away

Extrait du Prince heureux d'Oscar Wilde
One night there flew over the city a little Swallow*.  His friends had gone away to Egypt six weeks before, but he had stayed behind*, for he was in love with the most beautiful Reed.  He had met her early in the spring as he was flying down the river after a big yellow moth, and had been so attracted by her slender waist that he had stopped to talk to her.

"Shall I love you?" said the Swallow, who liked to come to the point at once, and the Reed made him a low bow.  So he flew round and round her, touching the water with his wings, and making silver ripples.  This was his courtship, and it lasted all through the summer.

"It is a ridiculous attachment," twittered* the other Swallows; "she has no money, and far too many relations"; and indeed the river was quite full of Reeds.  Then, when the autumn came they all flew away.

After they had gone he felt lonely, and began to tire of his lady-love.  "She has no conversation," he said, "and I am afraid that she is a coquette, for she is always flirting with the wind."  And certainly, whenever the wind blew, the Reed made the most graceful curtseys.  "I admit that she is domestic," he continued, "but I love travelling, and my wife, consequently, should love travelling also."

"Will you come away with me?" he said finally to her; but the Reed shook her head, she was so attached to her home. "You have been trifling with me," he cried.  "I am off to the Pyramids.  Good-bye!" and he flew away. All day long he flew, and at night-time he arrived at the city. "Where shall I put up?" he said; "I hope the town has made preparations."

*Swallow : Hirondelle
 Stayed behind : nom d'une opération secrète de l'Otan durant la guerre froide qui visait à maintenir des troupes paramilitaires "dormantes" en Europe. En cas d'invasion soviétique, leur rôle aurait été d'organiser la résistance armée.
 Twitter : Jacasseur

Then, when the autumn came they all flew away : cette phrase terrible que ma nurse anglaise me récitait sans cesse alors que j'étais dans mon berceau pour calmer mes angoisses. Mais, au lieu de cela, c'est l'effet inverse qui se produisait. Et, depuis, j'ai toujours peur de rater le départ, le moment où il faut partir pour échapper à l'hiver.

lundi 28 novembre 2011

Pour celles qui partent pour le grand voyage après trois ou quatre demis

C'est la belle chanson de toutes les filles faciles du monde. Merveilleuse Nadia Cassini, dont on devine les origines siciliennes sur la pochette du disque.


A chi la do stasera?
La mia felicità
a chi la do stasera?
Chi mi sorridera?

A chi la do stasera?
Io faccio quel che vuoi
dimmi che è primavera
anche se te ne vai

Notte, la notte
di chi sarà?
Notte, ti giuro
che mai nessuno saprà

A chi la do stasera?
Queste canzone mia
A chi la do stasera?
Questa mia nostalgia

Notte, la notte
di chi sarà?
Notte, ti prego
dimmi che lui tornerà

Notte, di notte
l'amore va
Notte, la notte
dopo tra poco verrà

Notte, la notte
di chi sarà?
Notte, ti prego
dimmi che lui tornerà

Sera, di sera
l'amore va
Sera, di sera
ti giuro nessuno saprà

Notte, la notte
di chi sarà?
Notte, la notte...

Elles sont des forces qui vont

Grâce à Djamel, http://spqrxx.blogspot.com/2011/11/la-banlieue-france-tv.html, nous savons désormais que les allemands sont plus intelligents que nous, parce que les françaises travaillent, et pas les allemandes. On peut dire qu'il y a une relation de causalité entre le taux d'activité chez la femme et la pauvreté du tissus économique, ou social, d'une ville, d'une région ou d'un Etat. Ce sont des choses très nouvelles. 

Regardons la carte des PIB en Europe par régions (Source : Raymond Woessner)
Une toile d'un fauvisme scientifique échevelé,
une danse de formes colorées
La tache rouge présente les espaces les plus riches ; Italie centre et nord, Allemagne de l'ouest, Flandre et Pays-Bas. + Paris et Londres. La France est moins riche. La richesse et l’intelligence est générée par l'économie urbaine. Donc une grande partie de l'Allemagne et de l'Italie est bien dégourdie. En France, Paris est la seule ville qui existe, et, malheureusement, c'est une ville de con, surtout en son centre, c'est un phénomène que les psychiatres nomment la con-centration. 

Quand, à la fin de l'extrait avec Djamel, la fille dit que 80% des pauvres français ne vivent pas en banlieue, elle veut dire qu'ils sont provinciaux. Le banlieue parisienne est riche économiquement, mais elle est un vide  culturel et social. Pour nuancer l'équation du début, le travail des femmes françaises provoque, en province, de la pauvreté, et, en région parisienne, de la richesse économique, corrélée avec une misère sociale et amoureuse, dont parle Djamel. 

A Naples on peut lire : Nella città che meno opportunità offre alle donne, dove 3 su 4 sono fuori dal mercato del lavoro, fanno quello che riesce loro meglio: crescere i figli.

La fonction de ces femmes de Naples ne doit pas être interprétée comme résultant d'une économie de la pauvreté, mais comme une innovation rendue possible par la disponibilité ( le temps libre) et la compétence de ces femmes à s'occuper d'autrui. En comparaison, les femmes françaises qui travaillent en région parisienne dans l'armement, le nucléaire ou le journalisme, deviennent méchantes. Quand aux femmes provinciales, elles épuisent le territoire aménagé, car elle sont incapable de se renouveler et d’innover, à l'image des Napolitaines. 

En conclusion, nos femmes sont des forces qui vont, mais on ne sait pas où
http://spqrxx.blogspot.com/2011/11/lamenagement-le-territoire-lenclavement.html


dimanche 27 novembre 2011

La banlieue à France TV


...
Et tout à coup, il dit quelque chose que personne n'a jamais entendu : "Les Allemands sont plus intelligents que nous."
Et c'est tellement surprenant, pas seulement en tant que tel , mais d'oser dire quelque chose de différent que personne en moufte. "Les Allemands sont plus intelligents que nous" est donc reconnu, deus ex machina, par tout le plateau de fruits de mer télévisuel.


Ensuite, subjuguée de tant d'audace, cette fille dit que si les allemands sont plus intellignets c pcque les femmes ne travaillent pas, mais que ça n'est pas bien.
Il vaut mieux que les femmes travaillent et qu'on soit tous cons !!
mais si on inverse, elle vient de dire : "quand les femmes travaillent les gens deviennent cons !"
c'est textuellement ce qu'elle dit.
Quelle féministe, de choc !
Quelle soirée !

L'école française de Rome à Naples

Émile Mâle, Compte rendu de l'inauguration du nouveau siège de l'Institut, français de Naples du 11 avril 1933

"On sent vraiment que la grande aspiration de l'antiquité a été vers la beauté. Cette haute idée platonicienne a laissé son reflet sur les moindres choses, non seulement sur les fresques et les statues de l'atrium; mais sur la courbe d'un vase de bronze ou sur la ligne d'un ustensile de cuisine. On sent là ce que Gaston Boissier appelait « la caresse de l'antiquité ». Il est excellent que le jeune archéologue, tout en restant fidèle aux sévères méthodes de l'érudition, soit pénétré de ce charme qui donnera de l'accent à son oeuvre ; car, comme disaient les anciens, on ne fait rien sans l'aide des Muses."

"Il arrive parfois que les membres de l'Ecole française de Rome, après avoir passé, au palais Farnèse, deux belles années de travail désintéressé, demandent, eux aussi, à enseigner à l'Institut de Naples. Pendant ces deux années de Rome, ils ont écrit les premiers chapitres d'une thèse de doctorat, dont l'Italie antique, l'Italie du moyen âge, ou l'Italie de la Renaissance, leur offre d'ordinaire le sujet ; mais ils ont encore tant à apprendre au milieu des ruines antiques, dans des musées comblés de chefs-d'oeuvre, dans des archives pleines de documents inédits, qu'ils voudraient à ces années fécondes en ajouter d'autres encore. A ce désir s'unit une secrète nostalgie. C'est au moment où ils vont quitter l'Italie qu'ils sentent combien elle leur est devenue chère, et ils voudraient y prolonger un séjour où ils ont goûté tant de nobles joies."

Naples, le 24 mars 2006, 16h 21s* : un quai, une darse, un môle, une digue, et un cargo qui donne de la bande

*Type d'appareil : Motorola E1070, 1080x1224, 96ppp

Opérateur : TIM Italia 



"Au lieu de photos que je ne pouvais pas faire, je tirais des images verbales instantanées, cartes postales que j'adressais à mes amis"



samedi 26 novembre 2011

Port de Gênes

Lucien Febvre en 1929, dit : L'Italie poursuit un gros effort pour créer des lignes de navigation régulières. Créations couteuse car le navire de ligne exige un capital et des fonds de roulement plus considérables que le tramping. Mais les lignes, une fois crées, appellent le trafic et connaissent un accroissement régulier d'activité susceptible d'augmenter à la fois la prospérité économique et l'influence politique du pays qui a fait de grands sacrifices pour  les établir. En 1925, plus de 100 lignes régulières partaient déjà de Gênes, la plus part fortement subventionnées. A coté des lignes côtière nationales, et de nombreuses lignes vers le Levant, on voit des lignes vers l'extrême orient, toutes récentes (Trieste-Yokohama ; Gênes-Bombay ; Trieste-Bombay ; Venise - Calcutta). On voit une ligne Africaine Gênes-Dakar-Matadi-Lobito. Enfin trois lignes vers l'Amérique du Sud qui attestent  le désir systématique du gouvernement italien de développer son action dans des parages  éloignés, où sa présence est rare. Gênes en est la première bénéficiaire. 
Ce qui est frappant dans ce texte, c'est de mélanger "Etat, Nation, Gouvernement"...avec des villes portuaires. Comme si, au sein d'un Etat, les seules villes qui existaient, en dehors de la capitale, étaient les ports. Or, les ports ne sont pas totalement des villes : En tant que place marchande, le port est l'archétype de la ville. Mais en tant que site industriel, le port est l'antithèse de la ville. La relation de transport entre deux ports ou ville portuaires est ici clairement associée à une relation économique et politique entre Etats. Il y a mélange entre l'inter-urbain et l'inter-étatique.

Par ailleurs, voici quelques clichés de mes dernières vacances avec Lucien Febvre sur la Riviera
Port de Gênes après sa reconstruction en 1948 (le centre ville est vers le fond)
On remarque le molo Vecchio en (1). Les navires cargos et les entrepôts aux premier plan (2)
Les navires passagers, au fond sur la gauche.
En 2008, après de nouveaux travaux. Le molo vecchio (1) est toujours là, mais réhabilité
La darse des entrepôts (2) a été comblée pour réaliser une grande plate-forme. 
Vue sur la darse comblée (2) en plate-forme, qui est devenu le terminal conteneur SECH. Le bâti restant a été rénové et abrite des services techniques. De l'autre coté du bâtiment on distingue un navire de passagers.
(Angle de vue de la photo, ci-en haut)
Autre vue du porte conteneur Xin Xia Men (4650 Evp) et du ferry Snav Toscana (2200 pax) pour la Sardaigne, que l'on devine sur la photo de dessus.  
Le molo vecchio (1) totalement réhabilité en centre de loisir et bureaux.
Au tout premier plan, on distingue la  cousine germaine sicilienne de Lucien Febvre, Lucia Febvre. 
Le siège de Maersk Italia dans le molo vecchio
Retour sur le Terminal SECH, au premier plan, les conteneurs chinois. A l'arrière plan, le centre des affaires de Gênes. Quel lien entre les deux ?
Cet élégant immeuble, dans un quartier résidentiel non loin du centre ville abrite plusieurs armateurs chinois, japonais et italiens 
En plein  centre ville, dans le hall d'un autre immeuble, les services avancés aux entreprises (banques, assurances, consultants...) côtoient agents maritimes, logisticiens et services administratifs. Ce sont ces services au transports, plus ou moins techniques, qui représentent le coeur de l'économie maritime de la ville.



SA

Ville et port, une question de style

D'un coté, il y a les deux partisans de l'histoire totale (sociologie + psychologie + économie + géographie sur le temps long et à l'échelle du monde) : Febvre et son fils spirituel, Braudel. De l'autre, les géographes français (Demangeon et son fils spirituel Blanchard) baladins modernes, chantre des villes et des ports.

« l'incomparable tradition de l'École géographique française à décrire et suggérer». Braudel, 1951

Exemple de ce style : "Par cette place éminente à la tête des ports européens, par ces chiffres colossaux, on pressent que le trafic d'Anvers n'est pas à l'échelle de la petite Belgique,  il la dépasse et la déborde, il est une excroissance qui ne pourrait pas subsister avec les seules ressources de la Belgique". Albert Demangeon, 1918

En comparaison, le style de l'historien est ample, puissant, ne manque pas de souffle : "Un port d'envergure, c'est l'un des meilleurs observatoires où puisse s'établir un homme qui sait et désire voir, pour étudier l'activité non d'une ville ni d'une région, ni même d'un grand pays, mais de la vie économique du monde entier, dont les moindres pulsations, transmises de proches en proches, viennent se répercuter, de façon d'ailleurs très diverses, dans la vie de ces grands organismes,  à la fois autonomes et dépendants, que sont les ports modernes". Lucien Febvre, 1929

Le style de l'intellectuel français est tellement incomparablement suggestif, que Blaise Cendrars, quand il visite le port de Rio dit « au lieu de photos que je ne pouvais pas faire, je tirais des images verbales instantanées, cartes postales que j'adressais à mes amis, les poètes de Paris ». (1952)

Et Paris, "Paris est un énorme organisme dont l'attraction est générale en France; mais précisément le caractère de généralité et d'universalité de cette attraction fait qu'une individualité vigoureuse, en dépit d'un faible éloignement, peut y échapper, tels Rouen, Amiens, Reims." Raoul Blanchard; 1918

Visiblement les poètes de Paris, contrairement à ceux de Reims ou Rouen, n'ont pas réchappé à "l'attractivité de l'énorme organisme".

Encore du boudin

"Inscription obligatoire en ligne http://www.2e2f.fr/agence-evenement.php ?eve_id=124
L’agence 2e2f souhaite réunir un réseau d’acteurs de la région Alsace dont les fonctions permettent d’informer et d’accompagner les candidats potentiels à des financements dans le cadre du programme Education et Formation Tout au Long de la Vie (Comenius, Leonardo Da Vinci, Erasmus, Grundtvig) et des programmes à destination des pays tiers, Erasmus Mundus et Tempus. Cette journée ne s’adresse pas directement aux porteurs de projet. La séance plénière s’attachera à faire le lien entre les priorités régionales et les priorités européennes des programmes. Vous pourrez également participer à plusieurs ateliers pratiques qui introduiront des outils de suivi et d’accompagnement des porteurs de projets et permettront, à partir de présentation de bonnes pratiques, d’aborder vos problématiques spécifiques."

Toujours ce style dégueulissant qui semble produit par on ne sait pas trop quelle âme damnée. Cette outrecuidance à s'adresser directement au lecteur "vos problématiques spécifiques". Même un marchand de machine à laver ne ferait pas comme ça.  Un texte bourré de normes, de négations, d'impératifs, de déclarations et de prétentions. 
Bref, c'est du "territoire aménagé" 100%. 

Et puis ces "porteurs de projets". Qui sont-ils ? Des Sherpas ?

 Un porteur de projet sherpa accompagne  Tintin et le capitaine à la recherche de la problématique spécifique


  

mercredi 23 novembre 2011

L’aménagement, le territoire, l'enclavement et tous ces trucs là....

C'est vraiment la meilleure définition de l'aménagement du territoire que j'ai jamais entendu. C'est, à mes yeux, la réalité profonde du point de vue du provincial sur ce..."truc", il n'y pas d'autres mots. Il va sans dire qu'on en parle pas comme ça à Paris, c'est normal, on est un peu coupé du terrain dans le "petit centre superbe" des américains (voir lien ci-dessous). Ici, c'est un gars de Nancy qui parle, et on sent qu'il aurait été un très bon officier français en 1916, à Verdun, ou un très bon lieutenant d’infanterie coloniale, par exemple. Il a, à la fois une conscience hyper-pragmatique de l'économie de la pauvreté provinciale, et, en même temps, un grand positivisme-progressiste, mais qui n'est pas transformé en ferveur religieuse genre : ingénierie-réseaux-TGV-sociologie-cinéma-marchands d'armes, des extrémistes tarés de l'université parisienne. Ça m'impressionne beaucoup.

Le point de vue le plus intelligent possible qu'on peut trouver à paris est bien différent : http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/un-americain-fait-scandale-paris-une.html

mardi 22 novembre 2011

Fiche toi des poètes, peintres et musiciens ou ce sont eux qui....


Blaise Cendrars en 1953, à la TV. Le vieux poète moderne préfigure le vieux Gainsbourg des années 1980




Trente ans plus tard, tout est semblable, mais en même temps complètement gâté. On croirait une boite de conserve botulisée. La culture française conserve bien les légumes, mais les rend aussi toxiques : 
La télévision s'est parée des couleurs de la peinture. Le musicien reggae est un double raté du poète. Les filles sont toujours autant considérée comme des témoins, des spectatrices privilégiées, mais elles se sont démultipliées, rapprochées et ont le corps recouvert de nylon fluorescent. 






Interface ville-port Thessalonique


La clôture du port de Thessalonique depuis un bus

Le front de mer de Thessalonique depuis le bassin portuaire le plus ancien 
L'aire portuaire, industrielle et commerciale, occupe la même surface que l'espace public au sein de l'agglomération. La zone portuaire dédiée à la marchandise constitue une bande étendue qui sépare la ville du front de mer, à l’exception du centre de la ville qui conserve une vue sur la mer. La banlieue de la ville portuaire confronte service aux gens et service aux objets. D'un point de vue social, le port n'est pas un espace, mais un site de travail. Pourtant, de part son étendue et l'impératif de mobilité que suppose le trafic de marchandises, le port peut s’apparenter à un double réifié de l'espace urbain. Hérité du 19e siècle, le site portuaire devient obsolète pour certaines industries qui migrent à la périphérie de l'agglomération et l'espace public de la ville centrale a tendance à gagner sur le port.  

lundi 14 novembre 2011

Trafic aérien pax depuis/vers Rome et Milan, en 2009 (Istat)


Il faudrait faire des cartes et un texte pour expliquer l'usage du monde des Italiens, en particulier du sud, relié à leur mobilité par avion et par navire. Ici, on voit par exemple que l'Espagne est la première origine/destination. On voit que Rome fiumicino est un aéroport plus important que ceux de Milan Malpensa et Linate ensemble. 

Les statistiques aériennes sont trompeuses à cause des itinéraires "hubs&spoke" et aussi parce que les statistiques sont faites par pays ou par grands aéroports (comme ici), et rarement d'aéroport à aéroport. 
Il faudrait compléter avec des données sur les aéroports du sud. 





mardi 8 novembre 2011

Parole d'expert 4

Pour que ma copine continue à adhérer, par tous les temps, à ma psychologie, je recommande pour elle un habillage pneumatique d'hiver. Avec la gamme Continental d'hiver, ma copine peut affronter sans risque de sortie de route, les pires conditions météo. Pour que son adaptation à l'environnement soit toujours au  maximum, dans un esprit de performance et de sécurité, parce que rien n'est plus agréable, lorsque on négocie un virage en haute montagne, que de sentir son amoureuse plus que jamais réactive et mordante, Continental propose une gamme complète de pneumatiques adaptés aux jantes de votre copine.

Témoignage : Un jour, au contrôle technique, mon garagiste m'a dit que ma copine était sous-gonflée, j'ai été surpris parce que je fais toujours bien attention à contrôler la pression régulièrement. 
Il m'a dit que c'était peut être le choix des pneumatiques et ma recommandé la gamme Continental hivernale. J'ai sauté le pas et je ne le regrette pas. Depuis, elle colle à la route, c'est incroyable. Notre relation de confiance est sortie renforcée car je sais qu'elle ne risque plus de se dégonfler. 

samedi 29 octobre 2011

Snobs et prolos dans l'espace du flux

On connait par Bourdieu que l'usage de la société est déterminé par le capital économique et culturel de ceux qui la composent. Pour Bourdieu, la maîtrise de sa mobilité est une caractéristique de riche, le tourisme celle des pauvres. A l'age de la globalisation, l'économie se transforme en une maîtrise et une valorisation de la distance qui se traduit par une généralisation de la mobilité interurbaine internationale : plus une ville est reliée à d'autres villes, plus elle est une ville. Contrairement à ce que dit Bourdieu, la mobilité n'est plus l'apanage de la richesse. Super riches et moins riches ont un usage du monde identique en commun, celui du paradigme de la mobilité interurbaine. Le capital culturel devient être" banché" au flux pour les riches et être "connecté" pour les prolo du flux.  

D'ou l’intérêt des listes de villes, des annuaires, ou carnets d'adresses, qui sont des guides indispensables, pour faire la différence entre le plouc connecté, et le passager branché, différence qui se manifeste par la valorisation économique et culturelle de la co-présence en lieu donné (voir ici :http://spqrxx.blogspot.com/2011/09/blaise-cendrars-presente-le-classement.html) pour le branché, et une simple aventure routarde, dans une auberge de jeunesse ou une gare, pour le seulement connecté.

jeudi 27 octobre 2011

I ragazze de la Navy.


Il est un débarquement dont on parle moins que celui qui a eu lieu en Normandie, c'est celui qui l'a précédé dans le sud de l'Italie.
Sicile, Tarento, Rome le 4 juin. Le débarquement normand a lieu le 6.
Après avoir libéré le sud de l'Italie, les GI's l'ont occupée et cette occupation perdure jusqu'à aujourd'hui.
4 bases, rien que dans les environs de Naples, 12 000 militaires, familles y comprises
Un hôpital tout entier réservé seulement aux Américains...
Des généraux, des colonels, des lieutenants, des voitures américaines, le bar de la Navy, le magasin américain à l'intérieur de la base.
Les Pancakes, les oeufs américains blancs comme neige et calibrés au millimètre, le beurre de cacahuètes
Des villes qui s'enfoncent comme Capoue dans ses délices.
Une atmosphère virile ou quelques femmes arrivent à faire leur trou après être allée, elles aussi, pourchasser quelques "terroristes" en Irak.
Des villes qui s'enfoncent comme Capoue dans ses délices.
Des femmes au coeur de feu, celui des mitraillettes...
Une nation qui doit sa grandeur au fait d'avoir compris que nombres de femmes étaient sinon plus utiles, moins nuisibles avec une mitraillette à l'étranger qu'avec un ordinateur au pays entre les doigts.
Mais des femmes qui auraient préférées le Japon et ses sushis à l'atavisme méridional et à sa variante discarica aperta répandue dans le bassin de vie campanien.

Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours confondu cette chanson avec "Mon légionnaire" Piaf, Gainsbourg...
J'ai dû écouter plusieurs fois la chanson pour réaliser, dépité, que ce jeune homme de 18 ans n'était pas le même légionnaire qui sentait bon le sable chaud...

vendredi 7 octobre 2011

Migration du canard - anatra migrazione


L'automne me surprit au milieu de ces incertitudes: j'entrai avec ravissement dans les mois des tempêtes. J'écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays, le chant naturel de l'homme est triste, lors même qu'il exprime le bonheur. Notre coeur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs.

L'autunno mi sorprese in mezzo a quelle incertezze: fui come rapito da quei mesi tempestosi.  Ascoltavo i suoi canti melanconici, che mi ricordavano come in ogni paese il canto naturale dell'uomo è triste, anche quando vuole esprimere la felicità. Il nostro cuore è uno strumento imperfetto, una lira dove mancano delle corde, e su cui siamo costretti a rendere l'accento della gioia sulla tonalità consacrata ai sospiri.

Souvent j'ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent; j'aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait; je sentais que je n'étais moi-même qu'un voyageur; mais une voix du ciel semblait me dire: "Homme, la saison de ta migration n'est pas encore venue". Levez-vous vite, orages désirés ! Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon coeur.  

Spesso ho seguito con gli occhi gli uccelli di passaggio che volavano sopra la mia testa. Mi immaginavo le rive ignote, i lontani climi verso cui si recavano; avrei voluto stare sulle loro ali. Un istinto segreto mi tormentava, sentivo di non essere io stesso altro che un viaggiatore; ma una voce dal cielo sembrava dirmi: “Uomo, il tuo tempo di migrare non è ancora giunto. “Fate presto ad alzarvi, bramate tempeste !”. Così dicendo, camminavo a grandi passi, il volto in fiamme, con il vento che mi sibilava tra i capelli, senza più sentire né pioggia né inverno, nell'incanto, nel tormento, in preda al demone del mio cuore.  

Ah! si j'avais pu faire partager à une autre les transports que j'éprouvais! O Dieu! si tu m'avais donné une femme selon mes désirs; si, comme à notre premier père, tu m'eusses amené par la main une Eve tirée de moi-même...Hélas! j'étais seul, seul sur la terre! Une langueur secrète s'emparait de mon corps. Ce dégoût de la vie que j'avais ressenti dès mon enfance, revenait avec une force nouvelle. Bientôt mon coeur ne fournit plus d'aliment à ma pensée, et je ne m'apercevais de mon existence que par un profond sentiment d'ennui.

Ah! Se avessi potuto confidare a una donna le emozioni che provavo! O Dio! Se tu mi avessi dato una donna conforme ai miei desideri; se tu mi avessi condotto per mano, come al nostro primo padre, un'Eva tratta da me stesso…Ahimè! Ero solo, solo sulla terra! Un segreto languore s'impossessava del mio corpo. Tornava quel disgusto per la vita che avevo avvertito fin dall'infanzia, ma con nuova forza. Ben presto il cuore smise d'alimentare la ragione, e mi accorgevo di esistere solo dal profondo sentimento di noia che provavo.