On connait par Bourdieu que l'usage de la société est déterminé par le capital économique et culturel de ceux qui la composent. Pour Bourdieu, la maîtrise de sa mobilité est une caractéristique de riche, le tourisme celle des pauvres. A l'age de la globalisation, l'économie se transforme en une maîtrise et une valorisation de la distance qui se traduit par une généralisation de la mobilité interurbaine internationale : plus une ville est reliée à d'autres villes, plus elle est une ville. Contrairement à ce que dit Bourdieu, la mobilité n'est plus l'apanage de la richesse. Super riches et moins riches ont un usage du monde identique en commun, celui du paradigme de la mobilité interurbaine. Le capital culturel devient être" banché" au flux pour les riches et être "connecté" pour les prolo du flux.
D'ou l’intérêt des listes de villes, des annuaires, ou carnets d'adresses, qui sont des guides indispensables, pour faire la différence entre le plouc connecté, et le passager branché, différence qui se manifeste par la valorisation économique et culturelle de la co-présence en lieu donné (voir ici :http://spqrxx.blogspot.com/2011/09/blaise-cendrars-presente-le-classement.html) pour le branché, et une simple aventure routarde, dans une auberge de jeunesse ou une gare, pour le seulement connecté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire