"J'ai peur que pour le Grand Paris, on va mettre l'accent exclusivement sur l'aménagement du territoire. C'est bien la tradition française du décloisonnement".
"Tout le monde le sait ! on ne sait pas où vont les budgets. C'est clair qu'il y a un manque de transparence. Ca freine la gouvernance moderne de la région".
"Paris est un petit centre"
Tels sont les propos tenus, tout sourire, par l'universitaire francophile américain Michael Storper, qui a choisi de perdre 1/3 de son temps dans la ville lumière, le second tiers à Londres, et le dernier à Los Angeles.
On se demande vraiment s'il comprend grand chose à ce qu'il raconte ici, mais il faut admettre qu'il a l'air d'avoir son idée, bien davantage, il a même l'air d'être persuadé d'avoir un point de vue bien tranché, et c'est assez surprenant. Comme si, par une nuit d'hiver, dans un club échangiste de Nantes, tout d'un coup, un grand américain débarquait, l'air convaincu et les fesses à l'air, bien décidé à pénétrer au sein des d-ébats furieux qui agitent le Grand...canapé rose du salon sur lequel des intellectuels échangent de position.
On observera avec le plus grand soin la technique de "concession" typiquement américaine, destinée à rester copain avec l'interlocuteur :
"Une région parisienne...moins splendide" pour ne pas dire moche.
Un aménagement du territoire...certes totalement nécessaire" pour ne pas dire carrément nuisible.
Vraiment surprenant ces américains.
SA
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