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dimanche 11 septembre 2011

La province désenclavée par l'aménagement du territoire

      La départementale D6 (Meuse), dite "voie sacrée" par le peintre aux armées Georges Scott, 1916


Extraits de Verdun 1916 : un choix stratégique, une équation logistique :

"Le 21 février 1916, à partir de 7h15, un déluge de feu allemand, le Trommelfeuer, s’abat sur Verdun. De jeunes officiers du 3e bureau ayant soutenu qu’il « ne faut pas avoir la superstition du terrain », la réaction de l'Etat Major et du Gouvernement est contraire et immédiate : « Toute perte du territoire national est insoutenable ». Désormais, les choses sont donc verrouillées. Sur place, le commandement, qui ne peut pas abandonner la moindre parcelle de terrain au profit d’une éventuelle manœuvre, doit s’organiser pour « tenir »....Comment ?  En désenclavant Verdun par la construction d'une infrastructure de transport routier performante :

Dix-huit groupes de camions (qui font de 2 à 3 tonnes) déjà sur place sont rejoints dès le 25 février par celui de la 2e armée (7 groupes de camions) suivi des cinq groupes prélevés sur les 1re, 5e et 7e armées, soit finalement un total de 3 900 véhicules de quinze marques différentes, organisés en 175 sections automobiles, le tout servi par environ 9 000 hommes dont 300 officiers.

À la date du 22 mars, la route D6, Bar-le-Duc-Verdun a déjà transporté environ 48 000 tonnes de munitions, 6 400 de matériel et de l’ordre de 263 000 hommes, soit environ 600 camions par jour pour le matériel et 800 pour les hommes. Ainsi 65 divisions vont-elles monter à Verdun par cette route. Ainsi au total, plus de 2 400 000 hommes et environ 2 000 000 de tonnes de vivres, munitions et matériel ont transité par cette route tandis que des milliers de blessés ont encore été évacués.

Les Allemands se sont fourvoyés sur les capacités matérielles et morales de résistance de leurs adversaires car comme le dit l’un de leurs rapports : « Qui aurait pu penser que, privés de toute communication ferrée, ces démons de Français, au lieu d’abandonner un secteur condamné, auraient trouvé le moyen de monter sur une chaussée une double ligne de camions automobiles, immense chaîne sans fin, gigantesque courroie de transmission, qui roulant jour et nuit, comme sur deux poulies, entre Bar-le-Duc et la place, alimenterait sans relâche en bataillons, obus et bouches à feu ce champ de carnage et d’horreur ? »"

Voir aussi :
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/de-roxane-jean-claude-vandame-quelle.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/un-americain-fait-scandale-paris-une.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/vous-non-plus-vous-nhabitez-pas-orleans.html

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