jeudi 25 août 2011
Mais que font les cendrarsiennes ?
Chaque année, avec l’automne, les vendangeurs gagnent les vignes et transpirent sous le soleil déclinant mais encore chaud de l'été qui se termine, la serpette à la main, le regard précis, vif, concentré sur la délicate opération de prélèvement de la grappe arrivée à maturité dans laquelle le vigneron place l'espoir d'un vin excellent et comme chaque année à la même époque, les plus belles filles de nos Provinces, de la Suisse, de la Belgique et de l’Amérique française convergent vers Paris se consacrer à Cendrars, Blaise, dont elles sont secrètement amoureuses depuis cet étrange expérience d'adolescence où ces toutes jeunes lectrices sauvageonnes et livresques ont quitté la littérature confortable de jeune fille pour mieux courir les sentiers escarpés de l’aventure sur les talons du jeune Blaise romantique, puis elles sont devenues des jeunes femmes pleines de promesses, bien qu'un peu à l’écart du monde, joyeuses en dedans d'elles même à regarder Blaise se transformer en homme baroudeur grand reporter international, puis à accompagner l'écrivain dans son long vieillissement avec patience et douceur car les jeunes filles aiment les grands pères, attentives aux signes afin de comprendre le désamour que leur auteur manifestait envers les femmes, alors qu'elles, justement, elles l'aiment.
Cendrarsiennes ! Sortez de votre endormissement, arrêtez de jouer au "garçon manqué" en même temps qu'aux jeunes filles sages. Vous ! les suissesses, les bruxelloises, les québécoises, les provinciales, vous qui puisez la vie dans un homme mort, et dans une ville morte, retrouvez votre énergie juvénile et allez découvrir de nouveaux hommes, pas un seul, ni deux, ni trois, mais des grappes masculines entières. Faites votre vin, sortez de chez vous, quittez Paris définitivement, allez sans tarder exercer ce que vous avez appris auprès des garçons qui se meurent de monotonie.
SA
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