Lucien Febvre en 1929, dit : L'Italie poursuit un gros effort pour créer des lignes de navigation régulières. Créations couteuse car le navire de ligne exige un capital et des fonds de roulement plus considérables que le tramping. Mais les lignes, une fois crées, appellent le trafic et connaissent un accroissement régulier d'activité susceptible d'augmenter à la fois la prospérité économique et l'influence politique du pays qui a fait de grands sacrifices pour les établir. En 1925, plus de 100 lignes régulières partaient déjà de Gênes, la plus part fortement subventionnées. A coté des lignes côtière nationales, et de nombreuses lignes vers le Levant, on voit des lignes vers l'extrême orient, toutes récentes (Trieste-Yokohama ; Gênes-Bombay ; Trieste-Bombay ; Venise - Calcutta). On voit une ligne Africaine Gênes-Dakar-Matadi-Lobito. Enfin trois lignes vers l'Amérique du Sud qui attestent le désir systématique du gouvernement italien de développer son action dans des parages éloignés, où sa présence est rare. Gênes en est la première bénéficiaire.
Ce qui est frappant dans ce texte, c'est de mélanger "Etat, Nation, Gouvernement"...avec des villes portuaires. Comme si, au sein d'un Etat, les seules villes qui existaient, en dehors de la capitale, étaient les ports. Or, les ports ne sont pas totalement des villes : En tant que place marchande, le port est l'archétype de la ville. Mais en tant que site industriel, le port est l'antithèse de la ville. La relation de transport entre deux ports ou ville portuaires est ici clairement associée à une relation économique et politique entre Etats. Il y a mélange entre l'inter-urbain et l'inter-étatique.
Par ailleurs, voici quelques clichés de mes dernières vacances avec Lucien Febvre sur la Riviera
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Port de Gênes après sa reconstruction en 1948 (le centre ville est vers le fond)
On remarque le molo Vecchio en (1). Les navires cargos et les entrepôts aux premier plan (2)
Les navires passagers, au fond sur la gauche. |
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En 2008, après de nouveaux travaux. Le molo vecchio (1) est toujours là, mais réhabilité
La darse des entrepôts (2) a été comblée pour réaliser une grande plate-forme. |
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Vue sur la darse comblée (2) en plate-forme, qui est devenu le terminal conteneur SECH. Le bâti restant a été rénové et abrite des services techniques. De l'autre coté du bâtiment on distingue un navire de passagers.
(Angle de vue de la photo, ci-en haut) |
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Autre vue du porte conteneur Xin Xia Men (4650 Evp) et du ferry Snav Toscana (2200 pax) pour la Sardaigne, que l'on devine sur la photo de dessus. |
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Le molo vecchio (1) totalement réhabilité en centre de loisir et bureaux.
Au tout premier plan, on distingue la cousine germaine sicilienne de Lucien Febvre, Lucia Febvre. |
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Le siège de Maersk Italia dans le molo vecchio |
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Retour sur le Terminal SECH, au premier plan, les conteneurs chinois. A l'arrière plan, le centre des affaires de Gênes. Quel lien entre les deux ? |
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Cet élégant immeuble, dans un quartier résidentiel non loin du centre ville abrite plusieurs armateurs chinois, japonais et italiens |
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En plein centre ville, dans le hall d'un autre immeuble, les services avancés aux entreprises (banques, assurances, consultants...) côtoient agents maritimes, logisticiens et services administratifs. Ce sont ces services au transports, plus ou moins techniques, qui représentent le coeur de l'économie maritime de la ville.
SA |
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