En feuilletant "Silence", je suis tombé sur un article relatant la sortie d'un énième livre expliquant que les filles étaient programmées par leurs parents pour s'habiller en rose et les garçons en bleus, le chroniqueur indiquant implicitement que c'est évidemment scandaleux.
Charmante petite fille toute rose cachant bien ses griffes.
C'est un vieux malentendu. A des moments donnés, dans l'histoire de l'humanité, on redécouvre l'existence de la notion de culture qu'on avait oubliée. Alors on découvre horrifié ou étonné, selon niveau de culture justement, que tout au long de notre vie, et spécialement dans notre enfance, nous sommes amenés à nous constituer un être social. C'est-à-dire tout bêtement à connaître et à s'adapter à la société dans laquelle nous serons amenés à vivre.
Schtroumpf bêta.
Les pourfendeurs de traditions aussi infâmantes que d'habiller les garçons en bleu et les filles en rose sont victimes d'une erreur profonde de jugement. Ils pensent qu'il existe un être naturel et un être perverti par la société -entre parenthèses ça n'a rien à voir avec ce qu'en dit Rousseau-. Si on suit le raisonnement, enseigner des rudiments de religion ou faire baptiser son nouveau-né est, sans son assentiment est coupable. Reconnaissons que ça va plutôt dans leur sens. Mais si on continue, il faudra aussi empêcher le enfants d'apprendre la langue de leur mère, avant qu'ils ne soient en âge de choisir la langue qu'ils souhaitent étudier. Or, il semblerait que ce soit bien l'apprentissage de langues comme le français où l'orthographe n'est pas phonétique qui déclenche des cas de dyslexie, maladie inconnue dans des pays comme l'Espagne ou l'Italie. Oui, mais si on est né en France, il faut prendre le risque d'apprendre à parler français.
Souvenons-nous de Montesquieu : "Il faut connaître les moeurs de l'époque où l'on vit, afin dene point trop les suivre, ni point trop les choquer."
Le moment pour les garçons de s'habiller en rose et pour les filles de mettre des jeans viendra bien assez tôt...
Si ce genre de contresens m'agacent c'est qu'ils survivent comme des souches bactériennes dans la pensée des groupes de pensée dits "alternatifs". Or, nous avons besoin de ces gens, mais ils sont rendus inoffensifs dans leur lutte contre la pensée unique par ce genre de raisonnements simplistes.
Hier même, j'étais confondu d'entendre une militante de la décroissance expliquer que toute mesure "protectionniste", était plus ou moins nationaliste et en ce sens, témoignait d'un replis sur soi.
C'est déprimant parce que cela confirme que le piège consistant à confondre l'ouverture aux migrations et l'ouverture aux produits manufacturés des grandes usines étrangères est justement tendue par les multinationales de la culture est bien encore opérant à 100%.
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