Aussi absurde que cela puisse paraître je lis Le parisien ce matin dans mon moulin.
étonnamment je trouve ça beaucoup, mais beaucoup moins mauvais que d'habitude, comme si le rédacteur en chef avait changé -avec l'été c'est peut-être le cas-
Comme j'ai un article sur le feu, avec le café et les croissants, non sur les moulins mais sur les mixers pour une revue professionelle, je n'ai pas le temps de fair eune revue de presse complète.
Je m'attarderais simplement sur l'article signalé en "Une" : Ceux qui préfèren l'abstinence sexuelle, avec une photo de deux tourtereau se tournant le os sou sles mêmes draps blancs.
En réalité c'est une critique d'un livre "L'Envie".
Dans ce livre Sophie Fontanel, ici interviewée, raconte comment elle en est venue à l'abstinence sexuelle simplement pcqu'elle ne rencontrait pas l'mour et qu'elle aen avait marre des coups d'un soir.
Ceci dit il y a un véritable tabou " dans cette société hypersexualisée à avouer cela car c'est faire moins envie que pitié, mais moi ce que je ne trouve aps désirable c'est de passer à côté de sa vérité."
Voilà ce serait encore plus tabou de dire je ne trouve pas de partenaire sexuel, même pour un soir. Cela créé une gêne d'autant plus que la personne à qui on le dit est rarement en mesure de solutionner le problème, et puis ce n'est pas une technique de séduction très efficace.
Mais c 'est bine à ça que la littérautre sert : à dire la vértié, non ?
C'est pour ça que l'auteeur ne m'étonne pas trop lorsqu'elle dit que des gens viennent la remercier en larmes.
Après elle ajoute : "Moi, ce que je ne veux pas qu'on dise, c'est que quelqu'un qui ne fait pa sl'amour est en train de rater sa vie".
Là, on tombe dans le revendicatif que l'interview avait su éviter jusque là.
Celui-ci commençait d'ailleur sainsi : "On parle beacuoup des No-sex, des abstienents, , pcqu'ils sotn an sune revandication, une radicalité...
Mais bon on est avec une Parisienne.
Moi dans mon moulin je n'ai pas eu de relations sexuelles, et je tiens à le faire remarquer c'est uniquement faute de volontaires ou 'envie pour en séduire peut-être...
Le livre de sophie Fontanle s'appelel justement L'envie
Robert Laffont, 161 p, 17 euros.
mercredi 31 août 2011
mardi 30 août 2011
Godard 2
Cette nuit je regarde sur Youtube la B-A de Film Socialisme.
Je lis les commentaires :
"paroles dévorées par la contingence situationnelle des images, sens qui s'effiloche au gré du son, saturations symphoniques de la linéarité comme de la stabilité du montage. cela en trois mouvements : un sea-movie en forme d'allegro guerrier, une lente valse autour d'une famille renversée, un presto crescendo aux humanités éclatées... l'Europe en échec - le socialisme impossible - le réalisme détourné - les instantanés invisibles - les Arts en souffrance - l'Etat injuste ... film anarcho-punk dans son rythme, film dadaïste dans son style...
Voilà pour les transfuges des Cahiers ou les sous-marins de Positif.
Mais l'heure est plutôt à la critique.
On accuse Godard d'élitisme et de pseudo-intellectualisme.
Quelqu'un réagit :
" Dressage à la rationalité cartésienne, économique et marchande, dès le couffin, tout ce qui dépasse est suspect, toute altérité présentant quelque aspérité est chassée, c'est "pseudo intello", élitiste, tous ces trucs... L'époque veut ça aussi, il y a un rejet de la non conformité."
Quelqu'un constate également :
"Je suis un peu blasé de constater indéniablement, lorsque quelqu'un parle bien de quelque chose et qu'il reste un simple quidam, il est forcément pris pour un gros pédant qui "récite ses cours de cinéma". Quand bien même ce serait ça, au final ce sont en partie les cours qui apprennent à aimer, alors en quoi ça vous gêne ?"
Voir aussi : http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/godard.html
Je lis les commentaires :
"paroles dévorées par la contingence situationnelle des images, sens qui s'effiloche au gré du son, saturations symphoniques de la linéarité comme de la stabilité du montage. cela en trois mouvements : un sea-movie en forme d'allegro guerrier, une lente valse autour d'une famille renversée, un presto crescendo aux humanités éclatées... l'Europe en échec - le socialisme impossible - le réalisme détourné - les instantanés invisibles - les Arts en souffrance - l'Etat injuste ... film anarcho-punk dans son rythme, film dadaïste dans son style...
Voilà pour les transfuges des Cahiers ou les sous-marins de Positif.
Mais l'heure est plutôt à la critique.
On accuse Godard d'élitisme et de pseudo-intellectualisme.
Quelqu'un réagit :
" Dressage à la rationalité cartésienne, économique et marchande, dès le couffin, tout ce qui dépasse est suspect, toute altérité présentant quelque aspérité est chassée, c'est "pseudo intello", élitiste, tous ces trucs... L'époque veut ça aussi, il y a un rejet de la non conformité."
Quelqu'un constate également :
"Je suis un peu blasé de constater indéniablement, lorsque quelqu'un parle bien de quelque chose et qu'il reste un simple quidam, il est forcément pris pour un gros pédant qui "récite ses cours de cinéma". Quand bien même ce serait ça, au final ce sont en partie les cours qui apprennent à aimer, alors en quoi ça vous gêne ?"
Pour le coup, je vais réagir également..
Godard c'est beau d'abord, parce que ça parle aux sentiments.
C'est vrai que le dernier film de Godard propose, à travers les images, des concepts philosophiques, mais justement ça n'est pas pédant parce que Godard travaille à ôter le vernis de la pédanterie.
Il y a vraiment dans le rejet du cinéma de Godard, une incapacité à aimer, à sentir, tellement grande qu'elle me met mal à l'aise.
Oui c'est du fasicme, farpaitement !
René, tu me remets la même chose...
C'est d'autant plus gênant qu'il existe évidemment un cinéma pseudo-intellectuel.
Ce sont des oeuvres mortes par dessus lesquelles on pose un vernis Tarantino ou Almodovar et ce vernis fait tout passer, car en vérité Tarentino et Almodovar sont des fabricants de vernis en gros destiné à rehausser les films. Or Godard à travailler toue sa vie à gratter, dissoudre, poncer cette saloperie de vernis. Et c'est au moment où il y arrive enfin, qu'on le traite de pseudo-intellectuel.
Moi au fond, contrairement à Godard, le cinéma je m'en tringle, et pas qu'un peu. Du reste, Godard a déjà fait sa renommée. Mais cette haine de ce qui n'est pas standardisé me met mal à l'aise.
C'est vrai qu'un film comme Pierrot le fou est différent de Film Socialisme parce que c'est un film qui négocie. Pierrot le fou est un film qui recherche la poésie à bout de souffle et qui pour cela transige, négocie avec la putasserie des jours et des nuits hollywoodiennes. Mais on ne peut pas faire 20 fois Pierrot le fou.
Après Pierrot le fou, Godard s'affranchit du cinéma petit-bourgeois, c'est d'ailleurs littéralement ce que fait le personnage de Pierrot. Il quitte sa femme qui lui a trouvé un emploi à la télé.
Après Pierrot le fou, Godard a acquis ses lettres de noblesses. Il n' a plus besoin de faire la pute.
Et il vous emmerde, pourfendeurs de pseudo-intellectuels à la noix, petites poignes minables de bac à sable !
Voir aussi : http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/godard.html
vendredi 26 août 2011
jeudi 25 août 2011
Mais que font les cendrarsiennes ?
Chaque année, avec l’automne, les vendangeurs gagnent les vignes et transpirent sous le soleil déclinant mais encore chaud de l'été qui se termine, la serpette à la main, le regard précis, vif, concentré sur la délicate opération de prélèvement de la grappe arrivée à maturité dans laquelle le vigneron place l'espoir d'un vin excellent et comme chaque année à la même époque, les plus belles filles de nos Provinces, de la Suisse, de la Belgique et de l’Amérique française convergent vers Paris se consacrer à Cendrars, Blaise, dont elles sont secrètement amoureuses depuis cet étrange expérience d'adolescence où ces toutes jeunes lectrices sauvageonnes et livresques ont quitté la littérature confortable de jeune fille pour mieux courir les sentiers escarpés de l’aventure sur les talons du jeune Blaise romantique, puis elles sont devenues des jeunes femmes pleines de promesses, bien qu'un peu à l’écart du monde, joyeuses en dedans d'elles même à regarder Blaise se transformer en homme baroudeur grand reporter international, puis à accompagner l'écrivain dans son long vieillissement avec patience et douceur car les jeunes filles aiment les grands pères, attentives aux signes afin de comprendre le désamour que leur auteur manifestait envers les femmes, alors qu'elles, justement, elles l'aiment.
Cendrarsiennes ! Sortez de votre endormissement, arrêtez de jouer au "garçon manqué" en même temps qu'aux jeunes filles sages. Vous ! les suissesses, les bruxelloises, les québécoises, les provinciales, vous qui puisez la vie dans un homme mort, et dans une ville morte, retrouvez votre énergie juvénile et allez découvrir de nouveaux hommes, pas un seul, ni deux, ni trois, mais des grappes masculines entières. Faites votre vin, sortez de chez vous, quittez Paris définitivement, allez sans tarder exercer ce que vous avez appris auprès des garçons qui se meurent de monotonie.
SA
mercredi 24 août 2011
La nation flamande
La nation et le marché sont associés traditionnellement (Cf, Alain Delon). Dans cette présente vidéo, on y rajoute l'Etat. On a donc : Etat-nation-marché : c'est à dire, Politique /Empire (Etat)-Cinema /langue (Nation)-diffusion capitaliste de cette langue vers ceux qui la comprennent via des transactions (Marché) qui permet d'élaborer des "produits" et même des "sous produit" comme il est dit dans l'extrait.
En ce moment, les flamands réfléchissent, en anglais, sur la globalisation économique des villes, ce que ne font pas les français, ni les bruxellois. C'est la nation flamande (nation dans les trois sens politique, linguistique et capitaliste produit d'une transaction) qui pense le plus la globalisation en Europe continentale.
En ce moment, les flamands réfléchissent, en anglais, sur la globalisation économique des villes, ce que ne font pas les français, ni les bruxellois. C'est la nation flamande (nation dans les trois sens politique, linguistique et capitaliste produit d'une transaction) qui pense le plus la globalisation en Europe continentale.
mardi 23 août 2011
La nation c'est un marché
Il y a deux manières de considérer le Monde. Soit on y voit des petits carrés emboîtés les uns dans les autres :
c'est le monde des nations. Soit on y voit des flux qui relient des points : c'est le monde des villes. Cela semble beaucoup plus rigolo de parler du monde comme d'un espace inter-national que comme espace relationnel inter-urbain.
Alain Delon déplore, dans l'extrait ci-dessus, le fait qu'il n'existe plus de cinémas nationaux. En effet, ces derniers sont remplacés par un cinéma global, qui se fabrique lorsque la mobilité interurbaine de plusieurs individus se transforme en co-présence dans un espace donné. Delon lui même a beaucoup tourné en Italie, parce que les cinémas français et italiens s'interfécondaient dans les années 60, mais il faut croire qu'Alain a toujours bien fait la différence entre les fois où il était à Rome, et les autres fois à Paris.
Ceci dit, on ne comprend pas très bien en quoi le monde composé de nations était plus rigolo que le monde global qui tend à mettre les villes en réseaux. Le deuxième extrait donne une explication possible.
Alain, qui veut tourner un film avec Gabin, monte un coup de business audacieux alors qu'il négocie son cachet auprès des producteurs américains. Il se fera payer en nature par ces derniers, au lieu d'un salaire habituel en dollars. Profitant de l’aveuglement nationaliste US, il obtient l’usufruit exclusive du Brésil, du Japon et de l'URSS, tout ensemble. Par la suite, il revend ces trois nations et parvient à dépasser le salaire de Gabin. On comprend que l'existence des nations permettait de réaliser de jolis coups.
SA
Voir aussi : http://spqrxx.blogspot.com/2010/09/pardon.html
vendredi 19 août 2011
De Roxane à Jean Claude Vandame : quelle psychologie pour quelle communauté subjective ?
La carte ci-dessus de C. Vandermotten, simplifiée par son disciple F. Dobruszkes, représente un aboutissement de la géographie belge parce qu'elle explique, entre autre, pourquoi les français sont cons.
Chacun des figurés de la cartes, de "métropolitain" à "périphérique", représente le profil d'une économie régionale. Parce que les sciences sociales se rapprochent des sciences cognitives, ces régions économiques sont aussi des "communautés subjectives" disposant chacune d'un "destin commun", projection de la psychologie de leurs habitants.
A tout seigneur tout honneur, Paris. La grosse tache noire de la carte représente l'espace économique "métropolitain". Ce dernier est un espace global hyper-connectif dont l'économie est prioritairement relationnelle et informationnelle. Au sein de telles villes, la mobilité, la co-présence et la télécommunication s'exacerbent mutuellement.
Parisienne en train de fabriquer du miel économico-cérébral à partir d'une interaction amoureuse
Les citadins de la métropole globale s'accordent en genre et en nombre : les interactions amoureuses sont étroitement associées à l'organisation social du travail pour produire de la valeur. En témoigne Roxane (photo ci-dessus), dont le regard buté, scrutateur, la mâchoire prononcée et volontaire, montre bien les effets d'une intense transmission télé-émotionnelle d'informations amoureuses, dont la conséquence est l'élaboration d'une masse économico-cérébrale, sur laquelle repose le destin commun métropolitain.
En France, une étroite alternative possible à la métropolisation parisienne est représentée par les espaces sub-centraux. Il s'agit d'économies autrefois centrales, à une époque pré-globale, et présentement effondrées. Ce sont des espaces psychologiques névrosés (Lorraine, Pas-de-Calais, nord de l'Angleterre,Wallonie) où l'abondance infra-structurelle et matérielle est réelle, bien qu'un peu rouillée, mais où l'espace social est de moins en moins interactionel, de plus en plus cognitivement figé. Il en résulte une forte obsession mentale à maintenir opérationnelle la chaîne d'approvisionnement, autrement dit de remplir les placards de la cuisine, au détriment d'une intelligence plus vive, dépendante de la distance à l'autre et de l'instant. Le matériel et l'efficacité opératoire sont là pour compenser la faiblesse de l'environnement social.
Portrait du provincial type, "sub-central" ou "intermédiaire", qui compense son manque de capacité relationnelle par de la logistique embarquée dans une perspective opératoire de désenclavement. |
Le cyborg, parfaitement incarné par Jean Claude Vandame (honneur aux Belges), représente l'évolution la plus aboutie du provincial. Une communauté de chercheurs laborantins, connectés au "web of science", produisent de l'intelligence de synthèse, laquelle est distribuée, via des opération logistique "embarquée", vers les habitants d'espaces sub-centraux en crise, dont l'appartenance à la communauté subjective est plus lâche, et la clairvoyance du destin commun plus floue.
Le citadin métropolitain (Roxane ou Cyrano) est davantage exposé que les provinciaux (les cyborgs) aux mutations socio-économiques engendrées par la concurrence entre aires métropolitaines (les taches noires de la cartes). La forte vulnérabilité du discours parisien, amoureux ou capitaliste, a pour conséquence de voir se démultiplier la production de figements cognitifs, comme si, une nouvelle fois, l'automatisme des procédés de fabrications, aussi sophistiqués soient-ils, pouvait compenser une langue battue en brèche dans sa primatie. Il fait peu de doutes que les parisiens ont une psychologie perturbée par le leadership londonien sur le monde global, certains analystes anglais vont même jusqu'à prévoir l'annexion prochaine de Paris par Londres. Paris serait rebaptisé "Parlon".
Si les marges de la centralité sont soumises à un certain jeu qui rend difficile la distinction entre ce qui est vivant et surgelé, la géographie économique de la France ne fait pas dans la nuance. En effet, la carte présentée ci-haut montre un passage brutal de l'espace hyper-connectif francilien aux espace "intermédiaires" profondément enclavés, non plus faute d'infrastructures, car on s'est appliqué à construire des routes partout, mais, davantage, isolés psychologiquement par un déficit de co-présence induit par une hyper-mobilité physique engendrée par un aménagement du territoire décentralisateur. Les petites bourgeoisies bêtement snobs et consanguines d'une province encore féodale, gagnent-elles en intelligence une fois désenclavées, à errer sur les routes départementales comme des poissons au fil de l'eau ?
Bourgeois de province dont la co-présence incestueuse se voit perturbée par la mobilité induite par un désenclavement décentralisé |
En France, contrairement à l'Allemagne, l'Italie, la Flandre, il existe peu d'espaces "centraux" (Lyon en serait un, du fait de ses liens avec l'Italie, de même que l'Alsace avec l'Allemagne). Un espace économique central peut, peut être, se définir comme une économie urbaine très élaborée, mais pas directement reliée à la globalisation et donc pas exclusivement dépendante de cette dernière. Selon Henri Pirenne (historien belge fondateur de l'histoire urbaine à la fac de Gand), ces villes flamandes, allemandes et Italiennes, qui furent les plus importantes du Moyen age, auraient conservé des fonctions relationnelles "capillaires", une certaine culture urbaine héritée de leur longue histoire commerçante. Par exemple, Braudel qualifie Gênes au 16e de "lourde masse historique et monumentale, pôle actif d'un capitalisme précoce et envahissant". Ce même capitalisme qui a fait passer les cités centrales d'hier à un plan secondaire aujourd'hui, alors que les monstres métropolitains, du genre de Paris, n'auront toujours fait que croître.
On peut poser la question d'une capillarité culturelle parisienne qui serait légitimé par une longue histoire urbaine. Ne serait-ce pas une illusion? Si les espaces "centraux" de type italiens sont des régions urbaines polycentriques "structurées", Paris est t'il une région métropolitaine ? Si ce n'est pas le cas, le "petit centre splendide" de Michael Storper, est alors détenteur d'une culture symbolique adressée aux banlieues incultes, aptes à jouer leur rôle de plèbe, ce qui n'est pas le moindre inconvénient, humainement parlant, de ce type d'organisation.
En conclusion, et si croissance & décroissance, n'étaient que des tentatives de piloter des organisations économico-psyco-sociales françaises dont la trajectoire est aléatoire ? Puisqu'il n'existe aucun tissus économique structuré en province, et vraisemblablement pas en île de France non plus, pourquoi ne pas encourager la conversion des espaces français provinciaux depuis les espaces centraux européens, c'est à dire de considérer le territoire aménagé depuis ses frontières ?
http://spqrxx.blogspot.com/2011/09/la-province-desenclavee-par.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/un-americain-fait-scandale-paris-une.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/vous-non-plus-vous-nhabitez-pas-orleans.html
On peut poser la question d'une capillarité culturelle parisienne qui serait légitimé par une longue histoire urbaine. Ne serait-ce pas une illusion? Si les espaces "centraux" de type italiens sont des régions urbaines polycentriques "structurées", Paris est t'il une région métropolitaine ? Si ce n'est pas le cas, le "petit centre splendide" de Michael Storper, est alors détenteur d'une culture symbolique adressée aux banlieues incultes, aptes à jouer leur rôle de plèbe, ce qui n'est pas le moindre inconvénient, humainement parlant, de ce type d'organisation.
En conclusion, et si croissance & décroissance, n'étaient que des tentatives de piloter des organisations économico-psyco-sociales françaises dont la trajectoire est aléatoire ? Puisqu'il n'existe aucun tissus économique structuré en province, et vraisemblablement pas en île de France non plus, pourquoi ne pas encourager la conversion des espaces français provinciaux depuis les espaces centraux européens, c'est à dire de considérer le territoire aménagé depuis ses frontières ?
SA
Voir aussi :http://spqrxx.blogspot.com/2011/09/la-province-desenclavee-par.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/un-americain-fait-scandale-paris-une.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/vous-non-plus-vous-nhabitez-pas-orleans.html
jeudi 18 août 2011
Italo Calvino et la communauté subjective.
Sous les murs rouges de Paris s'était déployée l'armée de France : Charlemagne devait passer les paladins en revue. Ils attendaient depuis trois grandes heures dans la touffeur d'un après-midi d'été, un peu couvert, nuageux, on mitonnait ans les cuirasses...
Ainsi débute "Le Chevalier inexistant" d'Italo Calvino.
La scène donc, on ne peut rien vous cacher prend vie à Paris, sous ses murs rouges, exactement.
Ce n'est pas du Paris historique, ni même mythique dont il est ici question, mais d'un Paris générique auquel Calvino a recours en bon oulipien.
Vous savez c'est ce Paris auquel on fait référence quand on demande à un décorateur de faire "petit Paris", par exemple, c'est ce qu'évoque le mot Paris, comme le ferait , c'est l'ensemble de l'imaginaire agrégeable autour du dit mot.
C'est ce que vous entendriez, ou plutôt pas forcément vous, mais eux lecteurs lambdas italiens lorsque leur dit "Parigi". Certains répondent "Jean Louis David."
Plus personne ne prétend plus que ça ait un quelconque lien avec la réalité, mais immanquablement, ça la devient, et c'est ça le problème.
C'est la même chose avec la nationalisme. En tout logique, la nation c'est ce que nos amis Québécois appellent la communauté subjective, l'ensemble de personnes qui se reconnaît ou plutôt se reconnaîtrait, car cela reste théorique dans une communauté de personnes, en raison de critères subjectifs, par exemple, comme au Québec, parce que que l'on y soit Québécois de souche, sans papier du grand nord, ou maghrébin de France, on y parle Français...
C'est ça la nation, c'est donc finalement ce qui se rapproche le plus de l'idée d'universalisme et de droits de l'homme, en ce moment.
Or la nation n'a pas la côte. La nation, c'est pour les racistes, pensent les gauchistes.
Les gauchistes en viennent donc à proposer des concepts de territoires, bien plus éloignés de la défense du service public que l'idée de nation. On en vient donc à préférer une taxation CO2 au kilomètre parcouru. Ainsi on peut manger des fraises espagnoles pour moins cher à Biarritz qu'à Paris, à une taxation nationale ou européenne.
A ce moment il n'y plus qu'une vieille trotkiste pour signaler que l'idée qu'on paie un melon plus cher à Lille qu'à Marseille la choque. On lui rit au nez.
Ce qui s'oppose à la nation, c'est la patrie, c'est-à-dire l'ensemble des caractères qui font que des personnes nées sur ou habitant un territoire se reconnaissent d'ici plutôt que de là-bas. Je suis loin d'être contre, mais admettons que la patrie se situe dans le paradigme du terroir, de la terre, de ce qu'on appelait avant sans le moindre implicite la race auvergnate, ou lorraine, race qui n'ont rien de génétiques, mais que l'on pensait déterminée par le climat, la nourriture, le patois...
Au contraire, la nation ouvre la paradigme de l'universalisme, des Lumières, du progrès humain. La nation est évidemment de gauche.
Or, ce n'est pas qu'une histoire de mot. Si les gauchistes défendent le territoire plutôt que la nation, c'est qu'il sont peur du mot, pas de la chose. Ou qu'en ayant peur d'un mot détourné, ils finissent par rejeter une idée qui elle est toujours la même ou n'a pas en tout cas de remplaçante.
Ainsi, une fois de plus, la vision des alternatifs de gauche est inspirée en droite ligne de leur phobie du Front National.
Comme dit un ami, voilà une bonne raison pour parler de communauté subjective plutôt que de nation, pcqu'au moins les gars du FN ne sont pas en mesure de comprendre de quoi il s'agit. Mais jouer comme ça, avec les mots à saute-moutons est fatigant.
Quant à Paris, l'ennui c'est qu'il s'agit aussi et avant tout, pour nous franciliens en tout cas, d'une place réelle. Or il est interdit d'en faire autre chose qu'une plage de cocotiers. Une plage de cocotiers avec du sable blanc, en vérité ça n'existe pas, mais c'est très facile à faire avec Photoshop. Or, d'une certaine manière, les Parisiens photoshopent leur ville du matin au soir, mais pour de vrai ! Et les banlieusards n'ont plus que les mains pour se cacher les yeux en voyant ça.
Les choses sont d'abord des mots, certes, mais quand la chose et le mot fusionnent, c'est souvent pur le pire.
Ainsi débute "Le Chevalier inexistant" d'Italo Calvino.
La scène donc, on ne peut rien vous cacher prend vie à Paris, sous ses murs rouges, exactement.
Ce n'est pas du Paris historique, ni même mythique dont il est ici question, mais d'un Paris générique auquel Calvino a recours en bon oulipien.
Vous savez c'est ce Paris auquel on fait référence quand on demande à un décorateur de faire "petit Paris", par exemple, c'est ce qu'évoque le mot Paris, comme le ferait , c'est l'ensemble de l'imaginaire agrégeable autour du dit mot.
C'est ce que vous entendriez, ou plutôt pas forcément vous, mais eux lecteurs lambdas italiens lorsque leur dit "Parigi". Certains répondent "Jean Louis David."
Plus personne ne prétend plus que ça ait un quelconque lien avec la réalité, mais immanquablement, ça la devient, et c'est ça le problème.
C'est la même chose avec la nationalisme. En tout logique, la nation c'est ce que nos amis Québécois appellent la communauté subjective, l'ensemble de personnes qui se reconnaît ou plutôt se reconnaîtrait, car cela reste théorique dans une communauté de personnes, en raison de critères subjectifs, par exemple, comme au Québec, parce que que l'on y soit Québécois de souche, sans papier du grand nord, ou maghrébin de France, on y parle Français...
C'est ça la nation, c'est donc finalement ce qui se rapproche le plus de l'idée d'universalisme et de droits de l'homme, en ce moment.
Or la nation n'a pas la côte. La nation, c'est pour les racistes, pensent les gauchistes.
Les gauchistes en viennent donc à proposer des concepts de territoires, bien plus éloignés de la défense du service public que l'idée de nation. On en vient donc à préférer une taxation CO2 au kilomètre parcouru. Ainsi on peut manger des fraises espagnoles pour moins cher à Biarritz qu'à Paris, à une taxation nationale ou européenne.
A ce moment il n'y plus qu'une vieille trotkiste pour signaler que l'idée qu'on paie un melon plus cher à Lille qu'à Marseille la choque. On lui rit au nez.
Ce qui s'oppose à la nation, c'est la patrie, c'est-à-dire l'ensemble des caractères qui font que des personnes nées sur ou habitant un territoire se reconnaissent d'ici plutôt que de là-bas. Je suis loin d'être contre, mais admettons que la patrie se situe dans le paradigme du terroir, de la terre, de ce qu'on appelait avant sans le moindre implicite la race auvergnate, ou lorraine, race qui n'ont rien de génétiques, mais que l'on pensait déterminée par le climat, la nourriture, le patois...
Au contraire, la nation ouvre la paradigme de l'universalisme, des Lumières, du progrès humain. La nation est évidemment de gauche.
Or, ce n'est pas qu'une histoire de mot. Si les gauchistes défendent le territoire plutôt que la nation, c'est qu'il sont peur du mot, pas de la chose. Ou qu'en ayant peur d'un mot détourné, ils finissent par rejeter une idée qui elle est toujours la même ou n'a pas en tout cas de remplaçante.
Ainsi, une fois de plus, la vision des alternatifs de gauche est inspirée en droite ligne de leur phobie du Front National.
Comme dit un ami, voilà une bonne raison pour parler de communauté subjective plutôt que de nation, pcqu'au moins les gars du FN ne sont pas en mesure de comprendre de quoi il s'agit. Mais jouer comme ça, avec les mots à saute-moutons est fatigant.
Quant à Paris, l'ennui c'est qu'il s'agit aussi et avant tout, pour nous franciliens en tout cas, d'une place réelle. Or il est interdit d'en faire autre chose qu'une plage de cocotiers. Une plage de cocotiers avec du sable blanc, en vérité ça n'existe pas, mais c'est très facile à faire avec Photoshop. Or, d'une certaine manière, les Parisiens photoshopent leur ville du matin au soir, mais pour de vrai ! Et les banlieusards n'ont plus que les mains pour se cacher les yeux en voyant ça.
Les choses sont d'abord des mots, certes, mais quand la chose et le mot fusionnent, c'est souvent pur le pire.
mercredi 17 août 2011
Les filles roses et les garçons bleus.
En feuilletant "Silence", je suis tombé sur un article relatant la sortie d'un énième livre expliquant que les filles étaient programmées par leurs parents pour s'habiller en rose et les garçons en bleus, le chroniqueur indiquant implicitement que c'est évidemment scandaleux.
Charmante petite fille toute rose cachant bien ses griffes.
C'est un vieux malentendu. A des moments donnés, dans l'histoire de l'humanité, on redécouvre l'existence de la notion de culture qu'on avait oubliée. Alors on découvre horrifié ou étonné, selon niveau de culture justement, que tout au long de notre vie, et spécialement dans notre enfance, nous sommes amenés à nous constituer un être social. C'est-à-dire tout bêtement à connaître et à s'adapter à la société dans laquelle nous serons amenés à vivre.
Schtroumpf bêta.
Les pourfendeurs de traditions aussi infâmantes que d'habiller les garçons en bleu et les filles en rose sont victimes d'une erreur profonde de jugement. Ils pensent qu'il existe un être naturel et un être perverti par la société -entre parenthèses ça n'a rien à voir avec ce qu'en dit Rousseau-. Si on suit le raisonnement, enseigner des rudiments de religion ou faire baptiser son nouveau-né est, sans son assentiment est coupable. Reconnaissons que ça va plutôt dans leur sens. Mais si on continue, il faudra aussi empêcher le enfants d'apprendre la langue de leur mère, avant qu'ils ne soient en âge de choisir la langue qu'ils souhaitent étudier. Or, il semblerait que ce soit bien l'apprentissage de langues comme le français où l'orthographe n'est pas phonétique qui déclenche des cas de dyslexie, maladie inconnue dans des pays comme l'Espagne ou l'Italie. Oui, mais si on est né en France, il faut prendre le risque d'apprendre à parler français.
Souvenons-nous de Montesquieu : "Il faut connaître les moeurs de l'époque où l'on vit, afin dene point trop les suivre, ni point trop les choquer."
Le moment pour les garçons de s'habiller en rose et pour les filles de mettre des jeans viendra bien assez tôt...
Si ce genre de contresens m'agacent c'est qu'ils survivent comme des souches bactériennes dans la pensée des groupes de pensée dits "alternatifs". Or, nous avons besoin de ces gens, mais ils sont rendus inoffensifs dans leur lutte contre la pensée unique par ce genre de raisonnements simplistes.
Hier même, j'étais confondu d'entendre une militante de la décroissance expliquer que toute mesure "protectionniste", était plus ou moins nationaliste et en ce sens, témoignait d'un replis sur soi.
C'est déprimant parce que cela confirme que le piège consistant à confondre l'ouverture aux migrations et l'ouverture aux produits manufacturés des grandes usines étrangères est justement tendue par les multinationales de la culture est bien encore opérant à 100%.
Charmante petite fille toute rose cachant bien ses griffes.
C'est un vieux malentendu. A des moments donnés, dans l'histoire de l'humanité, on redécouvre l'existence de la notion de culture qu'on avait oubliée. Alors on découvre horrifié ou étonné, selon niveau de culture justement, que tout au long de notre vie, et spécialement dans notre enfance, nous sommes amenés à nous constituer un être social. C'est-à-dire tout bêtement à connaître et à s'adapter à la société dans laquelle nous serons amenés à vivre.
Schtroumpf bêta.
Les pourfendeurs de traditions aussi infâmantes que d'habiller les garçons en bleu et les filles en rose sont victimes d'une erreur profonde de jugement. Ils pensent qu'il existe un être naturel et un être perverti par la société -entre parenthèses ça n'a rien à voir avec ce qu'en dit Rousseau-. Si on suit le raisonnement, enseigner des rudiments de religion ou faire baptiser son nouveau-né est, sans son assentiment est coupable. Reconnaissons que ça va plutôt dans leur sens. Mais si on continue, il faudra aussi empêcher le enfants d'apprendre la langue de leur mère, avant qu'ils ne soient en âge de choisir la langue qu'ils souhaitent étudier. Or, il semblerait que ce soit bien l'apprentissage de langues comme le français où l'orthographe n'est pas phonétique qui déclenche des cas de dyslexie, maladie inconnue dans des pays comme l'Espagne ou l'Italie. Oui, mais si on est né en France, il faut prendre le risque d'apprendre à parler français.
Souvenons-nous de Montesquieu : "Il faut connaître les moeurs de l'époque où l'on vit, afin dene point trop les suivre, ni point trop les choquer."
Le moment pour les garçons de s'habiller en rose et pour les filles de mettre des jeans viendra bien assez tôt...
Si ce genre de contresens m'agacent c'est qu'ils survivent comme des souches bactériennes dans la pensée des groupes de pensée dits "alternatifs". Or, nous avons besoin de ces gens, mais ils sont rendus inoffensifs dans leur lutte contre la pensée unique par ce genre de raisonnements simplistes.
Hier même, j'étais confondu d'entendre une militante de la décroissance expliquer que toute mesure "protectionniste", était plus ou moins nationaliste et en ce sens, témoignait d'un replis sur soi.
C'est déprimant parce que cela confirme que le piège consistant à confondre l'ouverture aux migrations et l'ouverture aux produits manufacturés des grandes usines étrangères est justement tendue par les multinationales de la culture est bien encore opérant à 100%.
lundi 15 août 2011
Votre sociologie, je vous la sers saignante, à point ou bien cuite ?
C'est Jean-Jacques Simard, le fameux pourfendeur québécois des idées reçues, qui m'a donné envie d'écrire contre les sciences sociales, mon premier article publié en 2005. C'est dire si les sociologues me posent question depuis longtemps. Dans l'extrait ci dessus, on voit que la sociologie ne s'exprime pas simplement. Au début du film, un gros jeune homme pose une question au professeur sur les "élites" de la nation. Ce dernier tique très ostensiblement, il semble ne pas comprendre la question : "les élites de quoi", dit il, du "peuple", ose t'il, de la "majorité"....de plus en plus dubitatif. Le gros jeune homme comprend parfaitement où le sociologue veut en venir et reformule sa question de manière plus recevable : il veut parler de "la différence entre les gens qui travaillent à définir sur le plan théorique et conceptuel la nation, et les individus qui la composent". La réaction est immédiate, le message est très bien passé, la question est limpide à présent. Limpide parce qu'on parle de représentations, dans cette idée que le peuple n'existe que par l'idée qu'il se fait de lui même, ou encore que les élites ne décident pas de quoi que ce soit, mais réfléchissent, comme un miroir, l'image que le peuple se fait de lui même. Tout est toujours comme ça avec les sociologues, ils sont métadiscursifs à fond la caisse.
Et tout est dit. Dans la suite de son intervention, Jean Jacques Simard revient avec les élites mais cette fois avec les mots de l'historien : élites économiques, religieuses de la Nouvelle France. Il pourrait même parler de la chute de Rome, peu importe, puisqu'on a bien compris qu'on était dans la mise en scène sociale. Il conclue avec cette phrase magnifique qui répond aux canons de la perfection sociologique : " le peuple ne peut pas se projeter intégralement dans ses élites, ce qui réduit leur capacité à informer le destin commun, mais, depuis la Révolution Tranquille, les élites ont repris pieds au sein de la communauté subjective".
Sur la vidéo, le professeur a l'air souriant et affable, pourtant, comme tous les sociologues, il lui arrive de faire de saines colères, en particulier lorsqu'il témoigne de l'éternelle oppression des opprimés par les oppresseurs, mais pas uniquement. Il gueule, plus surement, quand il constate, à la manière d'un critique de théâtre, que la mise en scène du jeu social par tels acteurs, est non seulement bidon, mais, qu'en plus, cette mauvaise pièce est susceptible de perturber le spectateur "dans sa compréhension du destin de la communauté subjective".
SA
Les sociologues : ces flics de la pensée 1
Ce matin se tenait une brocante, baptisée du doux nom de vide-grenier, sur le parking de l'Intermarché de Draveil. J'ai trouvé un exemplaire du livre ci-contre datant de 1975, dont j'ai décidé de faire l'acquisition parce que le discours qui y était tenu me semblait, en le feuilletant, mesuré. Quelle ne fut pas mon erreur... Erreur qui m'a conduit a flanqué ce truc dans ma poubelle entre les épluchures d'oignon et les boîtes de thon vides où il trône encore.
Par expérience, les sociologues m'ont toujours exaspéré : est-ce parce qu'ils parlent de représentations ?
est-ce parce qu'il parlent (mal) du discours ?
"Dans toutes ces luttes qui remettent en cause la misère et la répression sexuelle, les rapports de couple, la famille traditionnelle et l'éducation répressive des enfants..."
C'est là que j'ai tiqué : "l'éducation répressive des enfants..."
Il poursuit : "le problème central demeure la libération des femmes."
Dans ce paragraphe il y a des choses péremptoires, des choses implicites, mais surtout des choses prescriptives. Exactement le discours d'un flic qui vous expliquerait que 1, c'est une infraction, 2 c'est immoral, 3 vous n'êtes pas malin de vous être fait chopper, 4 de toue façon c'est son métier c pas lui qui décide, 5 il s'agit d'un agent assermenté vous lui devez le respect, 6...
Toute propositions qui se contredisent les unes les autres mais qui ont en commun de présenter un discours d'autorité.Or, c'est exactement ce que font G.Falconnet et N. Lefaucheur dans ce livre. Ils ne décrivent pas vraiment, pas bien en tout cas. Ils ne jugent pas vraiment, ils ne définissent pas vraiment les bases d'une nouvelle société de leur invention. Mais ils usent à plein de leur position de sociologue.
Si le mot "répression" revient sans arrêt dans leur discours, c'est que ce sont justement des malades de la répression. Pas moyen de penser librement avec un sociologue dans le coin. Quoique vous pensiez le sociologue s'estime en roit d'analyser cette pensée, et non le discours qui la contient justement.
Il faudrait lire le truc en entier pour faire une analyse stylistique, on s'apercevrait, probablement, que le vocabulaire de la répression y est sur-représenté.
Volons à a la page 82 sur laquelle je suis tombé en ouvrant le livre au hasard.
1-Un des deux auteurs s'en prend au coït interrompu, parce que dit-il : "Il met la femme dans une position subordonnée puisqu'il va dépendre de la maîtrise de son partenaire, et non d'elle-même qu'elle ne se retrouve pas enceinte."
Ce sont évidemment les mêmes gars qui n'hésiteraient pas à dire que si la femme prend la pilule, c'est l'homme qui se décharge de cette responsabilité.
Ce qu'ils font effectivement page suivante.
2 - "Enfin, faire jouir les femmes est devenu une composante de la virilité. C'est certes un progrès par rapport au puritanisme, même si c'est par désir de possession, même si les hommes n'ont guère plus de science qu'avant."
Qu'en savent-ils ces 2 connards que les hommes n'ont pas plus de science qu'avant ?
C'est sans doute qu'eux en ont beaucoup pour pouvoir en juger...
Le sociologue es là pour réfréner les pensées coupables. Vous pensez que faire jouir votre femme relève du progressisme ? Ca se pourrait mais en fait non, tout ce que vous pensez ne révèle que votre désir de possession. Arrêtez donc de penser, laissez faire les professionnels.
3- Un homme raconte que sa femme l'a quitté pour un Nord Africain.
Notes des auteurs : "Le préjugé raciste attribuant aux Arabes des qualités viriles particulières est très répandue en France...aux Etats-Unis, c'est aux Noirs qu'on les prête. Mais cela prouve bien que Bernard a été atteint dans sa virilité."
Ce "Mais cela prouve bien que Bernard a été atteint dans sa virilité" m'exaspère car sous couvert d'analyse scientifique il tombe comme le couperet d'une punition. Bernard a eu une pensée malsaine en pensant que sa femme l'a quitté parce qu'il ne savait pas la baiser. Hop, punition suprême, les auteurs le taxe de racisme.
Sa femme a quitté Bernard, Bernard est atteint dans sa virilité. Bon. Ils voudraient qu'ils soit atteint où ?
Tout ça sur la même page. C'est étonnant comme ces types avec tout leur attirail dialectique de pacotille semblent ignorants de sentiments humains, somme toute assez évidents.
Mais le plus insupportable c'est qu'on sent dans des remarques comme celle-ci qu'il savent où ils souhaiteraient emmener les hommes pour leur bonheur. En 'autres termes eux ont trouvé le sens de la vie.
On est bien content pour eux.
La seule chose qui me rassure c'est qu'en cherchant si Georges et Nadine constituaient un couple de sociologues, j'ai constaté que Wikipédia n'avaient jamais entendu parler d'eux.
Ca prouve que la horde de wikipédants toute généreuse de son savoir qu'elle est ne s'est jamais préoccupée de ce genre d'histoires.
vendredi 12 août 2011
"Vous non plus, vous n'habitez pas Orléans ?"
...me dit un cafetier maghrébin ayant pris commerce près lieux, sans doute, où vainquit, pour 1ere fois, la pucelle.
Par une tiède journée d'été je m'étais rendu dans ladite ville avec l'idée de vérifier si elle faisait partie de la banlieue très lointaine de Paris ou était déjà raccroché à ce désert médiatique que l'on nomme la province. Arrivé la nuit tombé, je gardais peu d'espoir de trouver une réponse définitive ce soir à mes questions jusqu'à ce que le cafetier me la serve sur un plateau avec ma bavette, mes petit pois et mon demi de 16.
L'autre non-orléanesque de la soirée était un militaire de Dijon en congé voir ses filles qu'en âme simple il avait invité au café pour l'occasion. Les trois grâces à travers ris espiègles et rires convulsifs revêtant un physique pour le moins mauresque et témoignant ainsi des goûts en matière de femmes du papa. Le fait que le fils du patron officiait aussi sous les drapeaux, aurait pu finir par le mettre dans les petits papiers de ce dernier. Mais il n'était pas d'Orléans....
"Dijon, c'est de la merde, s'exclama tout à coup le patron
"Ah, non, non quoi, là, non, vous ne pouvez pas dire ça, c'est un belle ville" maugréé le "20 ans de carrière", qu'on imaginerait tout à coup beaucoup plus volontiers en train de découper un filet mignon que de massacrer du taliban.
IL y a des fleuves infranchissables entre Orléans et Dijon, c'est ce qui fait l'agrément d'un séjour province. Mais tant il est vrai que deux villes de province peuvent se mesurer à coup de joutes poétiques car elles ne se sont jamais contemplées yeux dans les yeux; toute confrontation avec la ville lumière s'avère nulle et non avenue, tant la réalité frappe alors dans toute sa crudité le moindre petit bar perdu d'Orléans. Je finis ma bavette et pris congé.
voir aussi :
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/de-roxane-jean-claude-vandame-quelle.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/un-americain-fait-scandale-paris-une.html
Par une tiède journée d'été je m'étais rendu dans ladite ville avec l'idée de vérifier si elle faisait partie de la banlieue très lointaine de Paris ou était déjà raccroché à ce désert médiatique que l'on nomme la province. Arrivé la nuit tombé, je gardais peu d'espoir de trouver une réponse définitive ce soir à mes questions jusqu'à ce que le cafetier me la serve sur un plateau avec ma bavette, mes petit pois et mon demi de 16.
L'autre non-orléanesque de la soirée était un militaire de Dijon en congé voir ses filles qu'en âme simple il avait invité au café pour l'occasion. Les trois grâces à travers ris espiègles et rires convulsifs revêtant un physique pour le moins mauresque et témoignant ainsi des goûts en matière de femmes du papa. Le fait que le fils du patron officiait aussi sous les drapeaux, aurait pu finir par le mettre dans les petits papiers de ce dernier. Mais il n'était pas d'Orléans....
"Dijon, c'est de la merde, s'exclama tout à coup le patron
"Ah, non, non quoi, là, non, vous ne pouvez pas dire ça, c'est un belle ville" maugréé le "20 ans de carrière", qu'on imaginerait tout à coup beaucoup plus volontiers en train de découper un filet mignon que de massacrer du taliban.
IL y a des fleuves infranchissables entre Orléans et Dijon, c'est ce qui fait l'agrément d'un séjour province. Mais tant il est vrai que deux villes de province peuvent se mesurer à coup de joutes poétiques car elles ne se sont jamais contemplées yeux dans les yeux; toute confrontation avec la ville lumière s'avère nulle et non avenue, tant la réalité frappe alors dans toute sa crudité le moindre petit bar perdu d'Orléans. Je finis ma bavette et pris congé.
voir aussi :
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/de-roxane-jean-claude-vandame-quelle.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/08/un-americain-fait-scandale-paris-une.html
jeudi 4 août 2011
Un américain fait scandale à Paris : "une région moins splendide que son petit centre"
"J'ai peur que pour le Grand Paris, on va mettre l'accent exclusivement sur l'aménagement du territoire. C'est bien la tradition française du décloisonnement".
"Tout le monde le sait ! on ne sait pas où vont les budgets. C'est clair qu'il y a un manque de transparence. Ca freine la gouvernance moderne de la région".
"Paris est un petit centre"
Tels sont les propos tenus, tout sourire, par l'universitaire francophile américain Michael Storper, qui a choisi de perdre 1/3 de son temps dans la ville lumière, le second tiers à Londres, et le dernier à Los Angeles.
On se demande vraiment s'il comprend grand chose à ce qu'il raconte ici, mais il faut admettre qu'il a l'air d'avoir son idée, bien davantage, il a même l'air d'être persuadé d'avoir un point de vue bien tranché, et c'est assez surprenant. Comme si, par une nuit d'hiver, dans un club échangiste de Nantes, tout d'un coup, un grand américain débarquait, l'air convaincu et les fesses à l'air, bien décidé à pénétrer au sein des d-ébats furieux qui agitent le Grand...canapé rose du salon sur lequel des intellectuels échangent de position.
On observera avec le plus grand soin la technique de "concession" typiquement américaine, destinée à rester copain avec l'interlocuteur :
"Une région parisienne...moins splendide" pour ne pas dire moche.
Un aménagement du territoire...certes totalement nécessaire" pour ne pas dire carrément nuisible.
Vraiment surprenant ces américains.
SA
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