On connait l'expression de Chaybde en Scylla. Les snobs français disent en [si-iiiii-la], mais ca n'a pas d'importance par rapport à ce que je suis en train d'accoucher. Oui, accoucher, comme une femme. Accoucher du Bleb, mon géniteur, ce fils de...cagnetta. (au sujet des chiennes, cf. post ci-dessous).
Ce malentendu n'a eu de cesse de me poursuivre ma vie durant. La famille Bled. On lirait ce patronyme sans surprise dans le Mattino di Napoli. "Ieri, la squadra mobile ha arrestato la donna boss della famiglia Bled, la donna è sospettata di homidcide, minacce, intimidazioni..."et j'en passe, et des meilleurs.
Oui, il faut tout de même, un minimum, se maintenir au courant des affaires, surtout quand on est une jeune femme européenne, c'est à dire, tenir dans ses mains blanches, encore vierges des travaux ménagers, autant que les miennes sont vierges du pic et de la pioche...des affaires sales...(mais alors qu'est ce qui, sauf mon sexe, me différencie d'une femme ?) En effet, d'après le Mattino de Naples, toujours bien informé, la Camorra compte de plus en plus de boss femmes (le donne Boss, ou encore la camorra rossa, ou encore, die rotarose Kamorra, en allemand), parce que les hommes sont en prison, ou morts. Bref...Les Bled, une famille puissante du milieu parisien, qui fait la pluie et le beau temps, même jusqu'à la frontière néerlandophone (la Wallonie et Bruxelles étant des terrains de jeux pour le gang des Bled), Luxembourgeoise, Allemande, Suisse, Italienne, Espagnole, Britannique trans-manche..mais aussi au Quebec, dans les Antilles...Et aucunes de ces cultures, que je viens de citer, ne sont des enfants de coeurs, c'est entendu, et bien les Bled en sont les boss, Capo di tutti. Je ne sais pas comment ça se dit en Albanais, où je suis en ce moment, mais il doit surement y avoir une traduction, ici, dans le nord, près de la frontière kosovare. Près de Kukës, la tristement célèbre...Je vais selon la route...Demain, le pullman me conduira à Sarajevo ou à Pristina....A Naples, c'est le prix de la Margarita qui guide mes fréquentations. Ici, en Balkani (Je pense à Anne-Charlotte "maquée" selon ses mots, à un archéologue britanique impuissant, laquelle habitait, avant la lune de miel, à Levallois-Perret, rue Anatole France, près de la salle des fêtes) c'est le prix du Raki qui trace mon chemin. Le Marc de raisin raffiné, 4 cl, doit être à 50 Leks albanais, soit, 35 centimes d'euros. Le meilleurs des carburant pour journalistes. Oui, ici, à Shkodër, réputé pour l’archaïsme de ses meurs, pour ses lois du talions mafieuses et barbares, l'arrière salle, très sale, des nettoyages ethniques bosniaques et kosovars. Ici, à mon passage, les cafetiers et hôteliers, les marchands d'internet, les chauffeurs de bus et taxi-mans, et même les toxi-cos, les anciens cocos, et même les filles....s'inclinent en murmurant "journaliste italien" à mon passage.En effet, rien qu'à Paris, ils sont des centaines de milliers. A Londres, Berlin, Zurich, Amsterdam, Milan, Rome, Madrid...il sont peut être un demi million de journalistes à avoir défilé dans ces contrées rurales albanaises, dans les années 90-2000. Ils ont laissé des traces. Je demande un coca cola, et on me sert un cognac. Je demande où est l’hôtel pour vieux garçons le plus proche, on me présente aussitôt une carte des sources de wifi de la ville, puis, vient, très vite, la liste des gîtes trois épis de la campagne kosovare. Jean Paul Bled, héritier des éditions grammaticales Bled, est l'historien de la Sorbonne qui contrôle l'Europe Centrale et les Balkans. Rien ne se fait dans son dos sur ces terrains en science sociale. Un jour, il y a plusieurs années de cela, j'avais bu des verres, rue Vavin, près du Tagada, avec une étudiante du Bled, laquelle possédait, en propre, un petit copain roumain, repris de justice, qu'elle logeait dans sa garçonnière de Denfert. Elle même habitant chez maman, médecin dans le 93. Elle me parlait, alors, avec passion des auteurs du panthéon de la littérature magyaro-roumaine. Elle doit être Maîtresse de Conférence à Aix en Provence ou à Dunkerque en ce moment, si tout s'est bien passé pour elle. C'était vraiment formidable, ce qu'elle me racontait, entre deux Mojito, sur la frontière roumano-moldave à l'hombre du grand Jean Paul. Mais je comprends aujourd'hui que c'était des conneries, un ramassis de bêtises sans nom. J'étais alors, moi même, à l'hombre des donne boss en fleurs. Je n'y suis plus. Dieu ait pitié de moi, j'en ai besoin.
SA
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