"Ce blog pour réapprendre aux femmes à aimer vivre avec les hommes, et mieux comprendre le monde francophone contemporain"
Sébastien

"Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée. Si tu es avec quatre personnes, et qu'elles te semblent toutes saines, ce n'est pas bon."
Jean-Claude Van Damme

"Je dédie ce blog à Naples, aux femmes, à la géographie, à la mesure et à l'intelligence."
Guillaume


vendredi 24 juin 2011

C'est tellement agréable de travailler à la Humbolt de Berlin, éloigné des passages à tabac de la revue française. Et si l'homme n'était adapté qu'à quelques bibliothèques et études dans le monde ? On imagine toutes ces vies gâchées en essayant de se plier en quatre de toutes ses forces pour rester dans un environnement qui ne convient pas à son biorythme, à la réceptivité de ses sens. Le monde qu'il faudrait habiter est sans doute celui qui se trouve sur terre le plus en  résonance à notre sensibilité. Au lieu de cela, les cerveaux cartésiens s'échinent à vouloir faire rentrer des objets carrés dans des trous ronds. C'est bien l'effet que ça fait de lire du français en France, chaque énonciateur joue furieusement du couteau à tartiner, les tartines succèdent aux tartines et en précèdent de nouvelles. Les imprimeurs s'empressent d'occuper le seul cabinet disponible en essayant de faire le plus d'odeur possible. Chacun est concentré sur son étroit diaphragme à en faire sortir les pépites de la fortune. La digestion dure des années comme chez les serpents conscriptors tropicaux. On se parle, on se caresse du regard, on se touche du bout des lèvres, comme on nettoierait le seuil de son intransitivité pour rester en propre.

Ce qui sauve l'homme français c'est sûrement sa marche, son usage pédestre pour se tirer loin d'ici, comme dit Koltes, les pieds n'ont pas de racines et sont fait pour se déplacer. D'être totalement libéré, comme dit Cendrars, des contraintes affectives. La féminité a libéré assez facilement le poète - mais il vivait à Paris, ceci explique cela - il a tout de même fréquenté son frère de Bâle de loin en loin toute sa vie.
SA

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