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jeudi 6 octobre 2011

L'intégration italienne en France.

J'y songe devant mon thé. J'ai vu tant d'Italiens faire leur la ville lumière que ce matin, à la veille de franchir les Alpes, j'ai un drôle de sentiment, comme si je trainais un virus avec moi.
Mais non, l'intégration des Italiens dans le coeur lumineux de la métropole de France n'est que la conséquence d'une chaîne de malentendus. Par exemple si Rosetta* pénètre dans un squat parisien de la rue Rivoli et s'exclame "Ma, e troppo carino !" devant les yeux ravis du gars qui a peint le truc et dont l'universalité de l'art s'élève puis s'abaisse jusqu'à plaire en un même mouvement à un représentant de la mairie de Paris et à une petite italienne venue des Pouilles. Si le représentant de la mairie de Paris aime ça, c'est parce qu'il est snob -sinon il ne serait pas représentant de la mairie de Paris- et qu'au fond c'est son boulot de s'esclaffer devant ce genre de trucs. En revanche, si l'Italienne trouve ça sympa, c'est justement parce que ça n'a pas l'air sérieux. Ca contraste avec ce monde dans lequel elle s'est immiscée en général pour chercher du travail et faire des sous. Alors ça lui rend service de voir quelqu'un qui fait n'importe quoi sans se soucier du résultat. et puis ça lui rappelle Giorgio*, l'idiot du village qui passe ses journées à faire des collages avec tout ce qu'il ramasse dans la rue et qui vit d'une petite pension que lui verse sa mère. Mais Giorgio tout le monde l'aime bien là-bas. Il ne viendrait à l'esprit de personne de lui dire que ce qu'il fait est moche. Ainsi va la vie des Italiens à Paris de petites hypocirisies en gros malentendus. Il suffit pour se faire bien voir d'entamer une syncope en chaque coin de rue en hurlant "Ma, e troppo carino...", pourquoi se priver ? On finit si facilement par y croire.
*Les prénoms ont été changés.


Voir aussi : http://spqrxx.blogspot.com/2010/09/et-par-dela-le-saint-bernard.html

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