Il est un air pour qui je donnerais tout Rossini, tout Mozart et tout Weber. Un air très vieux, languissant et funèbre, qui pour moi seul a des charmes secrets! Or, chaque fois que je viens à l'entendre, de deux cents ans mon âme rajeunit...C'est sous Louis treize, et je crois voir s'étendre un coteau vert, que le couchant jaunit, puis un château de brique à coins de pierre aux vitraux teints de rougeâtres couleurs, ceint de grands parcs, avec une rivière baignant ses pieds, qui coule entre les fleurs, puis une dame à sa haute fenêtre, blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens, que dans une autre existence peut-être, j'ai déjà vue...et dont je me souviens!
Gérard
Voir aussi : http://spqrxx.blogspot.com/2010/10/nerval.html
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