dimanche 26 décembre 2010
Tendre amour ou pure débauche ?
Couple d'anglais dans un bus à Malte
Il est souvent difficile de conseiller les amis, et de s'orienter soi même, sur le choix d'une relation sentimentale tendre et la plus chaste possible, où nous gardons nos passions en dedans, ou, au contraire, la recherche d'une communion physique plus immédiate et totale. C'est l'éternelle question de l'âme et des sens, et la nature à ce propos, trouve toujours à nous faire des tours et à mélanger les cartes. La débauche n'est pas forcement là où on le pense, et la proximité physique entre deux êtres ne conduit pas toujours à l'embrassement passionnel.
En novembre 2006, j'avais rendez vous avec Elodie pour partir à Naples faire de la recherche avec elle, par l'Easy Jet de l'après midi du 1er février. Nous devions forger une belle relation au feu des champs Phlégréens, là où Vulcain lui même habitait, ainsi que le voulaient nos deux Professeures un peu entremetteuses. Je compose le numéro de téléphone d'Elodie sur le pont des Arts, qui est sur mon chemin, un jeudi après midi. Elle répond au troisième coup, elle a une belle voix. Comme je veux la séduire, déjà, je lui donne rendez vous à l'Institut de Géographie, rue Saint Jacques, dans la grande salle. A l'heure précise, je dois me faire reconnaître avec un volume de la Géographie Universelle GIP Reclus (édition de 1990) sous le bras, le tome Mondes Nouveaux. Ce que je fais.
Ensuite, nous nous brouillâmes, Elodie et moi, quelques semaines après notre atterrissage à Naples, sans que je puisse ni coucher avec elle, ni même échanger la moindre connivence un peu tendre. Les années passèrent. Je mûris. J’appris à déshabiller avidement des éditions plus anciennes, pour le simple plaisir de m'y vautrer, comme on peut le voir sur ce cliché où je suis en pleine action avec l'Afrique Equatoriale et Orientale, édition 1937, De Martonne.
En même temps, je commençais à lire la femme à livre ouvert, passant de la bibliothèque à la blancheur du lit, aveuglément, ainsi que le feu de ma jeunesse me le dictait. Je me penche sur un livre, et voilà la femme qui vient me chercher, défiante et provoquante. Alors que j'accompagne mon amie où son plaisir la guide, mon désir prend la forme d'un bon livre. De l'effeuillage délicat à la satisfaction sauvage, je me pose encore des questions.
Deux livres pris sur une table durant une après midi de loisir
Mais, Dieu merci, toujours, je ressens un immense soulagement à comprendre ces gestes tendres qui ne sont pas des préliminaires trop explicites, mais signifient le repos, la confiance partagée par deux êtres. De ces hommes et ces femmes d'une autre espèce, que l'on rencontre parfois au hasard d'une promenade dans quelques jardins (photo ci-dessous), ou autobus (photo d'ouverture), et qui sont plus apaisant qu'une fontaine et me font croire qu'il y a peut être une entente possible entre l'homme et la femme.
Couple de pigeon à Catane (Sicile)
SA
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