"Ce blog pour réapprendre aux femmes à aimer vivre avec les hommes, et mieux comprendre le monde francophone contemporain"
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lundi 23 mai 2011

Tiens, voici encore du boudin de chatte sur un toit brûlant

Hier j'ai été voir ce film par désarrois au lendemain d'une séance d'oenologie politique qui a dégénéré dans la ville lumière. Je m'ennuie profondément. En face de chez moi, à Versailles, il y a un ciné club, il y avait la chatte sur son toit brûlant. 

Je lis une critique affligeante de ce film dans la presse, signée par une parisienne : "La famille est une cage où l'on étouffe dans le mensonge et la rancoeur. (...) Richard Brooks restitue la moiteur sensuelle et désespérée de l'oeuvre de Tennessee Williams. S'il est dommage qu'il laisse l'homosexualité latente de Brick en filigrane, en revanche il sait filmer l'appétit féminin. Elizabeth Taylor, taille si serrée et décolleté si offert, est l'incarnation idéale de cet appel charnel auquel personne ne peut résister."

"La famille est une cage où l'on étouffe dans le mensonge et la rancoeur" : mais qu'est ce que ce que cette femme veut dire par là ? Pourquoi une déclaration aussi péremptoire ? La réponse est simple : madame est en train de faire sa liste de course. Au lieu d'écrire trois tomates et un concombre, et de passer au rayon charcuterie, elle liste en connaisseuse raffinée du cinéma américain : la famille, c'est juste simplement étouffant, c'est clair.


"la moiteur sensuelle et désespérée" Oui, c'est vraiment désespéré, impossible de trouver au Franprix du quartier cette si sensuelle confiture allégée bio que j'adore tant.

"S'il est dommage qu'il laisse l'homosexualité latente de Brick en filigrane" : En effet, le dimanche matin, dans la Marais, il y a un grand marché où il est possible de trouver des sushis bio en promotion. Ce serait dommage de laisser ça de coté, même s'il y a une longue file latente.

"Elizabeth Taylor, taille si serrée et décolleté si offert, est l'incarnation idéale de cet appel charnel auquel personne ne peut résister." Bof, l'actrice de ce film est moyenne. Pas de quoi en faire un plat. On peut très bien lui résister au contraire.

C'est toujours le même problème avec ces cochons de journalistes. Ils  n'écrivent pas ce qu'ils voient vraiment, mais ce qu'ils veulent vraiment voir. Ils surajoutent à ce qu'ils regardent du verni, de la peinture, du stuc, de la chantilly sans aucune raison. Et de cette manière, ils croient comprendre, mais, ce faisant, ils renchérissent dans le normatif toujours plus, encore et encore. Cette journaliste nous impose à partir d'un film qu'elle s'est fait du film, une sorte d'usage du monde constitué d'une série des clichés très contraignants enfilés le plus négligemment possible sur une brochette. Le problème c'est qu'en France, il n'y a rien d'autre à manger que ce genre de "viandes douteuses" comme on dit en Afrique.
SA

Voir aussi : http://spqrxx.blogspot.com/2011/05/voici-du-boudin-2-minuit-paris-encore.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/10/colloque-lyon-la-presse-alternative.html
http://spqrxx.blogspot.com/2011/05/voila-du-boudin.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et quand les cochons de journalistes ne surajoutent pas d'eux-mêmes, leurs rédacteurs en chef leur demandent d'ajouter un peu de purin sur le truc, parce que décidément, c'est pas décent.