"Les gares T.G.V et leurs implantations semblent illustrer une des tendances de aménagement urbain en France qui consiste à créer de toutes pièces des équipements et des infrastructures de transports souvent périphériques, plutôt que de remodeler lourdement des espaces existants ou bien juxtaposer le vieux et le neuf. Il existe certes des actions en milieu urbain central en particulier Paris Meteor Eole ou Lille ensemble Euralille) mais elles apparaissent moins prisées que ces opérations neuves reportées en extérieur ou enfouies grand frais dans le sous-sol (Projet routier Laser, passage du T.G.V Méditerranée à l'écart de Marignane et Aix-en-Provence, choix du site du troisième aéroport de Paris, préférence accordée aux autoroutes par rapport au remaniement des routes en 2 fois 2 voies, l'ouverture de zones activités nouvelles plutôt que la reconversion systématique de friches industrielles sont des exemples de ces actions "externées")Nos voisins allemands et italiens n'ont pas hésité remanier profondément les espaces ferroviaires centraux pour implanter par juxtaposition leurs lignes grande vitesse. Il serait intéressant de chercher pourquoi ce type opération nous effraie. Leur coût nous semble t-il est pas seul en cause :
Une certaine recherche de la prouesse technologique, bien repérable en zone vierge, l'idée qu'un équipement initialement isolé sera un ferment de développement, le souhait de donner à ces bâtiments fonctionnels que sont en particulier les gares, une image entièrement neuve seraient des hypothèses explicatives à vérifier. Toujours est-il qu'ont fleuri aux portes de certaines de nos villes de prestigieuses installations trop souvent isolées et mal connectées aux autres réseaux mal insérées dans les tissus de la cité"
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