Maintenant tu es au bord de la Méditerranée
Sous les citronniers qui sont en fleur toute l'année
Au mois de mars, l'année dernière, j'étais moi même à Sorrente, avec Alexandra, l'archéologue. Nous nous sommes promenés après l'averse de pluie claire et fraîche dans les petits jardins qui se perdent dans la montagne
Tu es dans le jardin d'une auberge aux environs de Prague
Tu te sens tout heureux une rose est sur la table
Te voici à Marseille au milieu des pastèques
Te voici à Coblence à l'hôtel du Géant
Te voici à Rome assis sous un néflier du Japon
Te voici à Amsterdam avec une jeune fille que tu trouves belle et qui est laide
Elle doit se marier avec un étudiant de Leyde
On y loue des chambres en latin Cubicula locanda
Je m'en souviens j'y ai passé trois jours et autant à Gouda
Oui, oui, moi aussi j'ai traîné dans le nord, en Belgique en Hollande, dans les rues ténébreuses de Gand, dans les bars de Bruxelles, des filles à musiciens, qui m'ont donné la fièvre, où j'ai raté ma vie
A partir de là, ça part un peu n'importe comment. En effet : Paris, sa foule, ses femmes fatales, ses églises ringardes, ses bus RATP... blablablabla.....quel baratin ! Paris è una merda, comme disait mon amie Lucia :
Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule
Des troupeaux d'autobus mugissants près de toi roulent
L'angoisse de l'amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais jamais plus être aimé
Si tu vivais dans l'ancien temps tu entrerais dans un monastère (...)
Aujourd'hui tu marches dans Paris les femmes sont ensanglantées
C'était et je voudrais ne pas m'en souvenir c'était au déclin de la beauté
Entourée de flammes ferventes Notre-Dame m'a regardé à Chartres
Le sang de votre Sacré-Coeur m'a inondé à Montmartre (...)
Et l'image qui te possède te fait survivre dans l'insomnie et dans l'angoisse
C'est toujours près de toi cette image qui passe
BOAF !
Bon, la fin est plus mignonne :
Tu es seul le matin va venir
Les laitiers font tinter leurs bidons dans les rues
La nuit s'éloigne ainsi qu'une belle Métive
C'est Ferdine la fausse ou Léa l'attentive
"J'entends raisonner sur les dalles les bidons tristes du laitier", comme dit Jean Ferrat dans cette chanson que j'écoutais à Naples parce qu'on venait de me charger sur ma clef USB l'intégrale de Jean Ferrat, les Années Barclay, Volume 1, 2, 3, 4 et 5.
Ferdine, Léa, les laitières, Perette et son pot au lait, pfffffffffffff et quoi encore ?
SA
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