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Ce qui est frappant, ce que depuis quelques siècles l'expression passe de bouches en bouches sans qu'on la comprenne mais en peuplant notre imaginaire de pommes bien rouges s'abattant en trompe sur la tête du malheureux qui ... qui quoi d'ailleurs quelle action pourrait bien mériter pareil châtiment ?
"Manger des pommes" disait l'autre, encore une résurgence de l'aura de sympathie qui entoure ce fruit malgré que l'Eglise en fait le fruit du mal en en inversant les voyelles male devenant mela, ainsi qu'on le dit encore en italien. (Nous sommes bien dans une culture de la contre-culture permanente !)
c'est ainsi que marche la langue, et les idées également ...
et autant cela est sympathique pour la langue, autant savoir que les idées vivent ainsi se rattrapant à des oripeaux de sens glanés ici ou là au hasard des affrontements ...
A ce propos, ou totalement hors propos : j'aime l'amour que mon père à des pommes. attention je n'ai pas dit que j'aimais mon père, ou que j'aimais les pommes, mais que je portais une tendresse particulière à celle que mon père porte aux pommes, à cet air mi-éclairé mi-bougon qu'il arbore en étalant sa sympathie pour ce fruit à cidre. Voilà l'homme de savoir qui distingue une clocharde, d'une clairet, d'une bête granny smith et soupèse avec bonheur la différence. Cette émotion particulière où l'on devine, le père, le pédagogue, l'homme de bien, ne pouvait pas tomber mieux que surce sympathique fruit, goutu mais sobre, commun mais distingué !
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